2ème Conférence internationale sur les passeurs de fonds
Bruxelles, le 30 avril 2009
Le blanchiment d’argent est un phénomène qui crée d’énormes préjudices pour la stabilité sociale et le développement économique d’une nation. Il ne s’agit pas d’un délit isolé, le phénomène s’entremêle à d’autres types d’infractions et d’activités criminelles telles que le trafic de stupéfiants, d’armes, de véhicules volés, d’objets d’art, de marchandises contrefaites...
La communauté internationale est unanime : un effort multilatéral coordonné est nécessaire pour combattre le blanchiment d’argent et notamment les risques que représentent les systèmes de remises de fonds alternatives et notamment la pratique dites des « passeurs de fonds », en d’autres termes des personnes qui transportent de l’argent liquide.
C’est plus particulière sur cette pratique et la nécessité de renforcer les efforts mondiaux pour lutter contre trafic illicite de fonds perpétré par les organisations terroristes et criminelles que se sont penchés les participants à cette deuxième Conférence internationale sur les passeurs de fonds organisée conjointement par Interpol et l’OMD à Bruxelles du 27 au 30 avril 2009.
Une centaine de délégués représentant une soixantaine de pays et sept organisations internationales et régionales, déterminés à collaborer dans la lutte contre le trafic illicite de fonds, ont pu échanger leurs expériences et meilleures pratiques, discuter de cas et affaires concrètes, et analyser les contraintes et réalités du terrain.
La conférence a permis de dresser un tableau global des modes opératoires, qui ont pour finalité le blanchiment des produits de la criminalité, et à mettre en place une coopération opérationnelle de grande envergure pour lutter contre le transport d'espèces d’origine illicite.
L’importance de la coopération entre la douane et les services de police a été soulignée. Plusieurs exposés ont mis en lumière les avantages que tireraient les deux services répressifs, les agences aux frontières et les Unités de renseignements financiers au niveau national et international d’une démarche coordonnée vis-à-vis de cette menace. Plus particulièrement, les participants ont souligné l’importance de poursuivre les efforts pour qu’une collaboration étroite basée sur les instruments légaux existants, les accords d’assistance mutuelle pour l’échange d’informations et de renseignements, se mette en place de façon effective et efficiente pour combattre ce fléau.
Compte tenu des liens qui existent entre le trafic illicite d’espèces, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, les participants ont souhaité adresser des recommandations aux membres de l’OMD et d’Interpol pour qu’ils participent plus activement aux travaux du GAFI par l’intermédiaire des groupes de travail nationaux ou régionaux, qu’ils utilisent le mieux possible touts les instruments, outils, bases de données, matériels pédagogiques, guide des meilleures pratiques existants, qu’ils renforcent l’échange de renseignements, d’informations, de documentations et d’expériences, et enfin qu’ils s’engagent et participent à des actions opérationnelles conjointes régionales ou multilatérales de lutte contre le blanchiment .
Pour plus d’informations
communication@wcoomd.org