Journée Internationale de la Douane et réunion d’évaluation

25 janvier 2009

Journée Internationale de la Douane et réunion d’évaluation

Budapest (Hongrie), 23 janvier 2009

Discours de Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD

Dr. Nagy, Commissaire de la garde des douanes et des finances hongroises,

chers invités, chers collègues, Mesdames et Messieurs:

C’est un plaisir et un honneur pour moi de célébrer la journée internationale de la douane avec vous ici à Budapest. Je voudrais tout d’abord exprimer toute ma gratitude au Dr. Nagy et à son équipe pour leur invitation ainsi que la grande hospitalité et amitié dont ils ont toujours fait preuve envers l’OMD. La Hongrie a été vice-présidente de l’OMD de 2005 à 2007, période au cours de laquelle elle a représenté l’Europe, qui est la plus grande région avec ses 51 membres sur les 174 membres que compte l’OMD dans le monde entier. En conséquence, les douanes hongroises ont pleinement contribué à faire le lien entre l’Europe et le reste du monde, ainsi qu’entre l’Europe de l’Est et l’Europe de l’Ouest. Cette fonction de mise en réseau via une coopération internationale est ce que les douanes font de mieux, ce qui a été démontré de façon louable par la Hongrie au cours de sa vice-présidence et par la suite.

En ce qui concerne la situation actuelle, l’année 2009 a commencé par de grands défis concernant le ralentissement économique suite à la crise financière mondiale de 2008 qui a frappé ce pays et d’autres pays dans le monde. Par conséquent, les douanes subissent une pression de plus en plus grande pour garantir les recettes malgré un volume des échanges en baisse et elles font face à des échanges illicites croissants sous la forme de contrebande et de contrefaçon. La communauté commerciale craint l’incertitude, y compris le risque de tendre vers un protectionnisme rampant. En raison de cette situation, la Commission de politique générale de l’OMD a décidé en décembre dernier de mener une action commune et a publié un communiqué qui invitait instamment la communauté douanière à se joindre aux efforts mondiaux visant à renforcer la confiance dans le système commercial. Les douanes doivent donc rechercher des méthodes d’allègement des contraintes administratives pesant sur le commerce légitime, en particulier pour les petites et moyennes entreprises. Par ailleurs, les douanes doivent améliorer le contrôle des recettes et de la contrefaçon qui a des conséquences sur la santé et la sécurité des citoyens. L’heure est venue d’identifier et de partager les meilleures pratiques à partir desquelles les douanes peuvent fonder leur réponse à la crise mondiale. A cet égard, j’espère que la Hongrie continuera à nous fournir un modèle approprié. En fait, il y a deux ans, j’ai eu le privilège d’assister à une saisie impressionnante de cigarettes aux frontières de ce pays réalisée grâce à une bonne gestion des risques. Je me souviens également que votre administration a gagné un prix en 2006 dans le cadre du concours de l’OMD récompensant la lutte contre la contrefaçon et la piraterie.

Il est inutile de préciser qu’il existe d’autres problèmes courants dans le monde auxquels la communauté douanière doit rester sensible. L’environnement et les menaces auxquelles il doit faire face sont désormais une priorité à l’ordre du jour mondial. Il est largement reconnu que le commerce illicite de produits «écologiquement sensibles» comme les substances appauvrissant la couche d’ozone, les déchets dangereux, les armes chimiques et les espèces animales et végétales menacées, est un problème universel avec de graves répercussions pour la planète et ses habitants. Nous avons tous un rôle à jouer dans la sauvegarde de l’environnement pour les générations futures grâce à l’emplacement stratégique des douanes aux frontières, à leur expertise dans les échanges et à des accords de coopération. Dans les faits, le Conseil de l’OMD 2008 a adopté des Recommandations relatives à la lutte contre les infractions écologiques. Il a également approuvé le document intitulé «La douane au 21ème siècle» visant à planifier la future stratégie des douanes et de l’OMD.

En gardant tout ceci à l’esprit, la journée internationale de la douane est consacrée cette année au thème suivant: «Douane et environnement: protection de notre patrimoine naturel». Ce sujet correspond non seulement à la recommandation de l’OMD sur l’environnement, mais également au document «La douane au 21ème siècle» qui recommande vivement aux autorités douanières d’agir en tant que réseau mondial et d’améliorer la gestion coordonnée aux frontières. En effet, des opérations conjointes de protection des espèces menacées ont été menées le 15 janvier et ont impliqué 85 pays dont la Hongrie. Nous répéterons l’opération plus tard cette année en mettant l’accent sur les déchets dangereux. Ceci est un exemple manifeste de l’action des douanes en tant que réseau mondial avec des objectifs partagés. A l’avenir, nous pourrons baser ces opérations sur des renseignements et une gestion des risques plus cohérente. De plus, la protection de l’environnement nécessite un dialogue et une collaboration avec les autres ministères au niveau national, avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (UNEP) et d’autres organisations internationales au niveau mondial. Ceci pourrait être un exemple de gestion coordonnée améliorée aux frontières.

Notre action collective de lutte contre ces échanges illicites montre notre intérêt dans la société en répondant aux inquiétudes des citoyens et en préservant notre patrimoine naturel. Les douanes ont beaucoup à offrir si nous travaillons ensemble pour une meilleure société.

Pour finir, j’en profite pour vous souhaiter une très bonne journée internationale de la douane.

Merci de votre attention.