Septième Conférence mondiale sur la sécurité

18 février 2010

EastWest Institute

Septième Conférence mondiale sur la sécurité

Siège de l’OMD, Bruxelles, 18 février 2010

Discours de bienvenue et d’introduction de Kunio Mikuriya,

Secrétaire général de l’OMD

Mesdames, Messieurs,

C’est un plaisir de vous accueillir avec l’EastWest Institute, ici au siège de la communauté douanière internationale.

Permettez-moi de vous présenter rapidement les progrès que nous avons enregistrés au cours des 12 derniers mois.

Lors de notre dernière rencontre, l’année dernière, nous étions en pleine crise financière, et la sécurité de l’économie mondiale était en jeu. Depuis, nous avons réussi à atténuer le risque d’une catastrophe du type de celle des années 1930, en conservant un système commercial ouvert. Consciente qu’une tendance au protectionnisme pourrait se développer ainsi qu’une hausse du chômage, l’OMD a appelé les dirigeants du G20, lors de leur sommet d’avril 2009, à prendre en compte la nécessité de faciliter les échanges pour appuyer la reprise, nécessité qui a été exprimée par la suite dans le communique du G20. Sans cela, nous courrions le risque d’exclure les plus défavorisés encore davantage de la prospérité, avec le risque de radicalisation que cela entraîne.

L’autre sujet de préoccupation mondial de l’année dernière fut la sécurité climatique. L’OMD avait choisi la protection de l’environnement comme thème pour l’année 2009. Plusieurs opérations conjointes ont été organisées aux frontières afin de mieux contrôler la circulation de biens écologiquement sensibles. Nous suivons en ce moment avec attention les résultats du sommet de Copenhague ainsi que leur évolution, pour définir pleinement le rôle de la douane à cet égard.

De nos jours, l’OMD encourage les douanes du monde entier à agir dans le cadre d’un réseau mondial pour établir et maintenir une chaîne logistique sécurisée, basée sur une approche cohérente de gestion des risques. Une étude que nous avons menée récemment montre que les administrations douanières ne cessent de progresser dans la mise en œuvre des normes SAFE de l’OMD visant à sécuriser et faciliter les échanges. En s’appuyant sur cette coopération internationale, le Département américain de la sécurité intérieure (US Department of Homeland Security) s’est exprimé en faveur de l’approche de l’OMD, basée sur la gestion des risques, contre le contrôle au scanner de 100% des chargements à destination des Etats-Unis, loi ordonnée par le Congrès et applicable à partir de 2012.

Malgré toutes ces actions, le risque persiste, comme l’a prouvé l’attentat à la bombe déjoué récemment, que voulait perpétrer un passager d’un vol transatlantique le jour de Noël. Il nous faut établir une meilleure coordination avec d’autres services gouvernementaux pour échanger des renseignements sur la circulation des personnes et des biens et ainsi améliorer la gestion des frontières.

Mais il faut aussi que nous soyons préparés à affronter des incidents imprévisibles. Pour faire face à ce risque, l’OMD a développé des guides sur les aléas de la reprise du commerce, d’après le modèle APEC. Il existe un autre risque auquel nous sommes de plus en plus confrontés: il s’agit des cybermenaces qui peuvent être exploitées par des organisations criminelles ou terroristes pour affaiblir la sécurité informatique de la chaîne logistique.

Ces efforts impliquent naturellement un partenariat efficace et durable avec les entreprises participant au commerce international. La douane devrait travailler avec des opérateurs économiques fiables pour réduire les risques liés à la sécurité et faciliter les échanges. C’est la raison pour laquelle l’OMD a choisi comme thème pour cette année le partenariat douane-entreprises.

J’espère que cette vision douanière des choses vous apportera quelques éléments de réflexion et je vous souhaite de riches et fructueux échanges de vues car pendant cette conférence, vous pourrez agir sur l’agenda de la sécurité mondiale.

Je vous remercie de votre attention.