Victoire de l’Afrique dans la lutte contre le commerce illicite de produits contrefaits à l’occasion de la Coupe du Monde de la FIFA 2010
Bruxelles, 28 juillet 2010
Communiqué de presse
M. Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes, a reconnu aujourd’hui l’action éclatante des douanes, de la police et autres services en Afrique et les a félicités pour avoir su endiguer les flux de marchandises contrefaites qu’on a tenté de faire pénétrer sur le territoire sud-africain pendant la Coupe du monde de football 2010.
D’après les Services du revenu d’Afrique du Sud, le travail des douanes dans leur lutte contre la contrefaçon et le piratage a abouti à une augmentation des saisies de 23 % par rapport à l’an dernier. Cet effort s’est poursuivi avec les mesures de contrôle et de vigilance visant des marchandises siglées FIFA, prises avant et pendant la Coupe du monde 2010, et qui ont permis d’intercepter de nombreux envois de produits contrefaits associés à cet événement, pour une valeur de millions de Rands.
M. Mikuriya a déclaré : « Dans le monde du football, l’esprit sportif est un principe qui doit régner autant sur le terrain qu’à l’extérieur et les mesures actives prises par les responsables pour prévenir les violations de DPI renforcent ce principe. Alors que de nombreux produits saisis ont un impact direct sur l'innovation dans le monde, beaucoup d'entre eux sont très dangereux et peuvent avoir des conséquences dramatiques pour les consommateurs.»
En avril 2010, avant la Coupe du monde de la FIFA, l'OMD, en coopération avec les administrations des douanes de Namibie, Mozambique et Afrique du Sud, a monté dans les principaux ports maritimes de la région une opération spéciale, connue sous le nom de code «Goals 2010», qui visait des marchandises contrefaites. Cette opération qui s'est déroulée sur cinq jours a permis de contrôler 24 conteneurs contenant plus de 100000 articles contrefaits: jouets, chaussures, vêtements de sport, étiquettes, sacs et accessoires pour ordinateurs et téléphones mobiles, etc.
L'Opération «Goals 2010» s’inscrivait dans le cadre de l'Opération Vala, un projet permanent de plus grande envergure lancé en janvier 2010 par les administrations des douanes de la région Afrique orientale et australe; cette opération a impliqué 36 Etats d’Afrique, d’Europe et d’Amérique centrale ainsi que la participation du réseau des Bureaux régionaux de liaison chargés du renseignement (BRLR) de l'OMD. L’Opération Vala, mot zoulou qui signifie « fermer ou prendre des mesures autoritaires
», cible tous les
types de produits contrefaits, notamment d'autres marchandises dangereuses comme des médicaments illicites, des alcools et des produits de tabac.
Les autorités douanières participant à l'Opération Vala annoncent avoir procédé à ce jour à environ 70 saisies portant sur de l'héroïne, des cigarettes, du cannabis, de la cocaïne et des analgésiques comme la buprénorphine, pour ne citer que quelques marchandises. Les marchandises contrefaites liées à la Coupe du monde de la FIFA 2010 qui ont été saisies incluent des marques célèbres associées à des ballons et des chaussures de football, des casquettes, des vêtements de sport, des coques de téléphones mobiles, des sacs et beaucoup d'autres produits.
L'entrepôt situé à Johannesburg est devenu trop petit pour accueillir les marchandises contrefaites introduites en Afrique du Sud à la suite de ces deux opérations combinées. Il est évident que les bandes organisées avaient décidé de tout faire pour essayer de blanchir un maximum d'argent pendant cet événement de portée mondiale mais les actions radicales engagées par les douanes ont mis fin à leurs espoirs et entravé leurs activités illicites.
Le Secrétaire général de l'OMD a ajouté: « La lutte contre le commerce de marchandises contrefaites, en particulier celles qui peuvent présenter un risque pour la santé publique et la sécurité ainsi que pour les emplois et les revenus des Etats est un problème important qui exige une action positive dans le monde entier. L'OMD continuera à renforcer sa capacité de protection des DPI aux frontières des administrations douanières dans le monde et à promouvoir les partenariats inter agences d’une part et douanes - secteur privé, d’autre part, qui ont prouvé qu'ils constituaient la meilleure ligne de défense contre cette activité qui rapporte des millions de dollars et qui est aux mains du crime organisé
».