L’OMD célèbre la journée internationale anti-drogue !

Bruxelles, le 26 juin 2010

Communiqué de Presse

Le 26 juin 2010, le Secrétariat de l’OMD célèbre la Journée internationale contre l’usage abusif et le trafic illicite de drogues aux côtés de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) avec lequel elle travaille en étroit partenariat dans le cadre de son programme anti-drogue.

La douane joue un rôle important dans le combat mené contre ce fléau puisqu’elle réalise plus de la moitié des saisies de drogues dans le monde.

«Il est indispensable que nous unissions et cordonnions nos efforts au quotidien pour combattre dans toutes ses dimensions et sur tous les fronts le trafic illicite de drogue, gangrène dynamisée par la mondialisation» a déclaré le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, comptant sur la participation active des Membres de l’OMD pour lutter contre ce fléau.

A cet égard, le Secrétaire général s’est félicité des excellents résultats de l’«Opération COCAIR2», dont l’objectif était d’intercepter les expéditions de cocaïne et autres drogues à destination de l’Europe.

Menée du 14 au 20 juin 2010, COCAIR2 a rassemblé 22 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale ainsi que le Brésil et le Maroc. Organisée sous la houlette du Secrétariat de l’OMD en partenariat avec la Commission européenne, INTERPOL et l’ONUDC, et avec la collaboration des Bureaux Régionaux de Liaison chargés du Renseignement (BRLR) d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et d’Europe de l’Ouest, l’opération s’est déroulée dans 25 aéroport internationaux.

Durant 7 jours, les services douaniers, en étroite collaboration avec les autres services en charge de la lutte contre les produits stupéfiants, ont utilisé le CENcomm, système de communication sécurisé de l’OMD, au sein d’une Unité de coordination opérationnelle (UCO) implantée à Dakar (Sénégal).

Plus de 300 messages opérationnels ont ainsi été échangés via le CENcomm, et cette mobilisation générale sur le terrain a été couronnée de succès puisque 25 saisies significatives ont été réalisées. Il y a lieu notamment de mentionner:

• 1 saisie de plus de trois tonnes de précurseurs chimiques réalisée en Côte d’Ivoire,
• 1 saisie de 1 800 kilogrammes d’herbe de cannabis au Gabon,
• 12 saisies pour un total de plus de 15 kilogrammes de cocaïne au Nigeria, Sénégal, Ghana, Cap Vert et Mali,
• plusieurs interceptions de capitaux, d’armes et d’œuvres d’art.

Une rapide analyse des résultats de l’opération permet de confirmer la tendance constatée depuis 2005 pour ce qui est de l’itinéraire assez atypique d’acheminement de la cocaïne d’Amérique du Sud à destination de l’Europe via certains pays de l’Afrique de l’Ouest, et, dans une moindre mesure, d’Afrique centrale.

Il faut souligner aussi le nombre important de trafiquants nigérians impliqués dans cet itinéraire de la drogue en Afrique, dès lors qu’ils constituent 80% des passeurs interceptés porteurs de cocaïne (ingérée ou dans les bagages).

Enfin, la saisie exceptionnelle de précurseurs chimiques réalisée par les douaniers de Côte d’Ivoire à destination du Bénin et de la Guinée a démontré qu’il faut désormais ajouter le continent africain à la liste des pays qui importent des produits précurseurs pour la fabrication des drogues.

Au-delà du succès immédiat traduit par les quantités de drogues saisies, d’autres objectifs de l’opération ont été atteints, notamment l’intensification des contrôles dans les aéroports, la sensibilisation aux risques de fraude des services de contrôle dans les aéroports, le recueil d’informations sur l'état du trafic de cocaïne et le renforcement de l'échange de renseignements entre services douaniers et policiers.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, même si la mobilisation de tous porte ses fruits, le chemin à parcourir pour éradiquer ce fléau est encore long!