Présentation des activités de la douane en matière de respect de l’éthique lors de la Conférence internationale sur la lutte contre la corruption à Bangkok

11 novembre 2010

Présentation des activités de la douane en matière de respect de l’éthique lors de la Conférence internationale sur la lutte contre la corruption à Bangkok

Thaïlande, 10 novembre 2010

Rapport

A l’invitation de la Présidence de Transparency International, M. Mikuriya, Secrétaire général, a assisté le 10 novembre à la 14ème Conférence internationale sur la lutte contre la corruption (IACC), à Bangkok, Thaïlande, pour décrire les actions menées par les douanes en matière de lutte contre la corruption et de respect de l’éthique.

Après l’ouverture de la Conférence par le Premier Ministre de la Thaïlande, la première table ronde en plénière sur la paix et la sécurité a abordé la question de l’éthique, en particulier dans un environnement où la paix et la sécurité sont mises en péril par un après-conflit troublé, une criminalité organisée endémique et une gouvernance défaillante.

Au cours de la table ronde, le Secrétaire général a décrit les trois solutions que préconise la Déclaration d’Arusha révisée: primo, un contexte réglementaire modéré, comprenant des réductions de tarifs excessivement élevés et l’exercice d’une retenue en matière d’exceptions; secundo, la simplification des procédures par le recours à la technologie de l’information en vue d’améliorer l’efficacité et d’éviter ainsi les opportunités de corruption et, tertio, une gestion adéquate des ressources humaines, incluant la mise en place de conditions de travail décentes, un recrutement fondé sur le mérite, une promotion fondée sur la performance et des mesures disciplinaires. Il indique que l’inefficacité est la cause de la corruption et non l’inverse. Il souligne également qu’il convient d’aborder la question de l’éthique en tant que partie d’un programme exhaustif de réforme douanière et éviter d’appliquer une démarche fragmentaire. Les hautes instances doivent à cet effet manifester une volonté politique et assumer un rôle de direction, le secteur privé et la société civile pouvant jouer un rôle utile à cette fin.

Le Secrétaire général fait état de l’expérience récente du Cameroun, débouchant sur une réduction de la corruption et une augmentation des recettes, qui constitue en l’occurrence un exemple de la combinaison d’une amélioration de l’efficacité par l’automatisation et d’une amélioration de la gestion des ressources humaines par la mesure des performances. L’administration des douanes du Cameroun a mis en place en 2007 un système automatisé en vue de simplifier les procédures et a ensuite mis en oeuvre un mécanisme de mesure de la performance des douaniers de terrain, en procédant en 2010 à l’analyse des fichiers du système informatique, dans le but de récompenser, par le biais d’une promotion éventuelle, les fonctionnaires ayant de bons résultats en matière de performance, tout en écartant les fonctionnaires pris à tricher.

Le Secrétaire général a également souligné l’importance des partenariats douane/entreprises étant entendu que les entreprises devraient améliorer leur situation en matière de respect des réglementations de la même manière que les douanes améliorent la situation en matière d’éthique. Dans le cadre de la sécurité de la chaîne logistique, les douanes devraient identifier les opérateurs dont le comportement en matière de respect des réglementations est bon et travailler en partenariat avec ces derniers pour réduire les risques dans le domaine de la sécurité et leur accorder en contrepartie des avantages dans le domaine de la facilitation. Les débats de la table ronde ont suscité l’intérêt de l’audience car ils ont mis au jour des informations utiles à échanger entre les parties prenantes.

Le Secrétaire général a saisi cette occasion pour rencontrer M. Prasong, Directeur général des douanes thaïlandaises, qui a pris ses fonctions le mois dernier, pour évoquer avec lui les moyens de renforcer la coopération régionale au sein de la région Asie/Pacifique de l’OMD sous le Vice-Présidence thaïlandaise. Il a également rencontré M. Somchai, l’ancien Directeur général, pour le remercier pour son appui. Il s’est rendu ensuite au BRRC pour l’Asie/Pacifique pour se rendre compte des activités de renforcement des capacités de ce dernier.