Le Projet GAPIN bientôt lancé

14 octobre 2010

Le Projet GAPIN bientôt lancé

Lutte contre le trafic illicite des espèces de faune sauvage, des grands singes notamment, et contre la corruption liée à ce trafic
 

Au cours des prochains mois, l’OMD lancera un projet visant à lutter contre le trafic illicite des espèces de faune sauvage et contre la corruption liée à ce trafic. Le lancement de ce projet dénommé “Projet GAPIN” (‘Great APes and INtegrity’ – Grands singes et éthique) a été publiquement annoncé par la Suède, qui parraine généreusement ce projet, au cours de la 1ère session du Comité du renforcement des capacités tenue à Bruxelles fin septembre 2010.

La multiplication des délits liés aux espèces de faune et de flore sauvages suscite de graves préoccupations parmi les gouvernements et la communauté internationale, de même que la corruption liée à ces délits. Les administrations des douanes peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre ces faits déplorables. Le projet est donc mené conjointement par la Direction du contrôle et de la facilitation et par la Direction du renforcement des capacités du Secrétariat de l’OMD, par plusieurs Membres de trois régions de l’OMD, à savoir, Afrique orientale et australe, Afrique occidentale et centrale, et Afrique du nord, du Proche- et du Moyen-Orient, par les Bureaux régionaux pour le renforcement des capacités (BRRC), par les Centres régionaux de formation (CRF) et par les Bureaux régionaux chargés du renseignement (BRLR) compétents de l’OMD.

Les objectifs du projet sont les suivants:

  • renforcer les capacités des fonctionnaires des douanes en matière de lutte contre la fraude aux fins de l’application de la CITES aux frontières tout en accordant l’importance nécessaire à l’éthique ;
  • prévenir, rechercher et réprimer le commerce illégal des espèces sauvages protégées, notamment des grands singes (chimpanzés, gorilles et bonobos) ;
  • promouvoir la communication et la coopération entre les pays participants ;
  • sensibiliser les fonctionnaires des douanes à la lutte contre la fraude liée aux espèces sauvages ;
  • mieux connaître les tendances du commerce illégal de plusieurs espèces sauvages dans les régions sélectionnées.

La description du projet indique en conclusion :

“De nombreux éléments de preuve témoignent d’une recrudescence des délits environnementaux, notamment du trafic illicite transnational des espèces sauvages. Les produits de luxe peuvent être reproduits, mais pas les espèces menacées d’extinction. Une fois éteintes, elles le sont pour toujours. Le rôle de la douane, en tant que première et dernière ligne de défense, devient de plus en plus important si nous voulons mettre fin à ce trafic et empêcher que les espèces sauvages ne continuent de faire l’objet de ces prélèvements sans scrupule. La douane est plus engagée que jamais dans la lutte contre les délits environnementaux aux frontières.”
 
Photo reproduit avec la gracieuse permission de Limbe Wildlife, Cameroun, prise par Ian Redmond