Atelier international sur les livraisons contrôlées visant à lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts

16 décembre 2011

Atelier international sur les livraisons contrôlées visant à lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts

Bruxelles, le 16 décembre 2011

Communiqué de presse

Le premier atelier international sur la création d’un réseau d’unités chargées des livraisons contrôlées pour lutter contre la criminalité liée aux espèces sauvages et aux forêts a réuni 50 représentants de la douane, de la police, des services de défense et des agences spécialisées dans la protection des espèces sauvages et des forêts de 19 pays d’Afrique et d’Asie.

Les participants à cet atelier, organisé par l’OMD à Shanghai (Chine) du 7 au 9 décembre 2011, sous l’égide du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), ont adopté une série de recommandations afin de surmonter les limites fixées au niveau législatif, au niveau des capacités et au niveau opérationnel.

L’interception de produits de contrebande, notamment d’espèces sauvages et de produits forestiers, les empêche d’arriver jusqu’aux consommateurs ou de passer sur les marchés noirs. Mais l’interception ne conduit souvent qu’à l’arrestation des «mules» ou des passeurs et rarement à l’arrestation et à la condamnation des criminels qui dirigent et organisent la contrebande.

En laissant la contrebande poursuivre son voyage de manière «contrôlée», les autorités réunissent des preuves à chaque étape de la chaîne et finissent par identifier, arrêter et poursuivre en justice les personnes impliquées dans ce trafic.

Les services de lutte contre la fraude engagés dans ces livraisons «contrôlées» peuvent surveiller l’approvisionnement et la distribution des produits aux fabricants, transformateurs, revendeurs et consommateurs individuels, et mener des enquêtes qui aboutissent souvent aux preuves permettant d’identifier les acteurs à tous les stades d’une opération de braconnage et de trafic.

«Il est impératif que les administrations douanières et les autres services de lutte contre la fraude utilisent tous les moyens dont ils disposent pour lutter contre la criminalité liée à nos forêts et aux espèces sauvages», a déclaré le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya. «Cet événement fut l’occasion idéale de renforcer la connectivité, notamment la coopération et la communication, entre tous les membres de l’ICCWC et entre les services de lutte contre la fraude douanière», a-t-il ajouté.

«Cette technique de lutte contre la fraude débouchera sur des résultats concrets dans la mesure où elle permettra de poursuivre en justice les organisateurs de la contrebande d’espèces sauvages», a indiqué le Secrétaire général de la CITES, John Scanlon. «Cet atelier est une preuve évidente de la valeur ajoutée qu’apporte la coopération au travers de l’ICCWC pour la lutte contre la criminalité à l’égard des espèces sauvages», a-t-il ajouté.

«INTERPOL soutient vivement cette initiative de collaboration engagée par l’ICCWC, visant à rapprocher les services de lutte contre la fraude pour combattre la criminalité transnationale à l’égard des espèces sauvages», a déclaré le Directeur exécutif par intérim des Services de police à INTERPOL, Bernd Rossbach. «INTERPOL est présente en assistant des pays et des organisations partenaires via son réseau de 190 pays membres et grâce à son système de communication policière I-24/7», a-t-il ajouté.

La Douane chinoise a accueilli l’atelier au Centre régional de formation de l’OMD à Shanghai (Collège des douanes de Shanghai) et fait appel à des experts douaniers spécialisés venant de Belgique, des Pays-Bas et d’autres partenaires de l’ICCWC. L’événement a été financé par une subvention de la Banque mondiale sur des fonds apportés par différents donateurs bilatéraux au Fonds d’affectation spéciale PROFOR.

Le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC) est un partenariat entre le Secrétariat de la CITES, INTERPOL, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), la Banque mondiale et l’Organisation mondiale des douanes (OMD).