L’opération conjointe de l’OMD et d’INTERPOL contre la contrebande en Afrique a entraîné des saisies de tabac et d’alcool

27 août 2012

L’opération conjointe de l’OMD et d’INTERPOL contre la contrebande en Afrique a entraîné des saisies de tabac et d’alcool

Bruxelles, le 27 août 2012

Communiqué de presse

Une opération conjointe impliquant l’Organisation mondiale des douanes (OMD) et INTERPOL contre la contrebande de cigarettes, de tabac et d’alcool en Afrique de l’Est et du Sud a entraîné la saisie de plusieurs tonnes de produits échangés de manière illégale dans sept pays.

Au cours de l’opération Meerkat, qui s’est déroulée du 23 au 27 juillet 2012, 40raids ont été menés par les douanes et la police dans des ports maritimes, des postes-frontières terrestres, des marchés et des magasins en Angola, au Kenya, au Mozambique, en Namibie, en Afrique du Sud, en Tanzanie et au Zimbabwe.

Plus de 32 millions de cigarettes – équivalant à 1,6million de paquets, 134tonnes de tabac brut et près de 3000litres d’alcool ont été saisis, ce qui a poussé les autorités nationales à lancer un certain nombre d’enquêtes administratives en matière d’évasion fiscale et d’autres actes criminels potentiels.

L’unité de coordination de l’opération située dans le bureau régional de liaison chargé du renseignement pour l’OMD à Nairobi a surveillé l’échange d’informations entre les pays participants, soutenue par les bureaux régionaux d’INTERPOL à Nairobi et au Zimbabwe et par les fonctionnaires du Secrétariat de l’OMD et du programme d’INTERPOL relatif au trafic de marchandises illicites.

«La lutte contre toutes les formes d’échanges internationaux illicites est une fonction essentielle des douanes en raison de la présence des fonctionnaires des douanes aux frontières nationales», a déclaré le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya. «L’OMD et ses 178membres se sont engagés à travailler de manière coordonnée avec l’INTERPOL et les autres partenaires des douanes dans la lutte contre la contrebande de cigarettes, de tabac et d’alcool en raison de leurs effets néfastes sur la santé et la sécurité des consommateurs, sur la collecte des taxes nationales et sur la croissance et la compétitivité économiques nationales», a-t-il souligné.

Ces dix dernières années, les échanges illicites ont augmenté jusqu’à devenir un phénomène mondial, en prenant des proportions énormes et en entraînant des dommages humains, sociaux, économiques, politiques et environnementaux, tout en devenant une source essentielle de financement des réseaux criminels organisés internationaux qui nuisent au développement économique durable.

«INTERPOL est heureux d’avoir uni ses forces à celles de l’OMD au cours de l’Opération Meerkat étant donné que cette dernière a démontré le besoin pour les douanes et d’autres agences en charge du respect de la loi de travailler en étroite collaboration pour développer une approche durable contre les réseaux criminels à l’origine de la contrebande de marchandises», a déclaré le Secrétaire général de l’INTERPOL, Ronald K. Noble. «Les avantages de l’étroite collaboration de la police et des douanes ont de nouveau été démontrés par le nombre de produits saisis et de réseaux non couverts au cours de l’Opération, ce qui confirme l’échelle internationale du commerce illicite», a-t-il ajouté.

La majeure partie des cigarettes ou de l’alcool illicite(s) saisie au cours de l’opération Meerkat ayant été illégalement transportée depuis des pays frontaliers, Kumaren Moodley de l’Autorité fiscale d’Afrique du Sud a déclaré «Un des principaux défis auxquels nous devons faire face est de connaître le nombre de marchandises illicites entrant dans le pays et de surveiller et de contrôler notre frontière vaste et étendue.»

«Les pays membres d’INTERPOL ont pu constater une croissance sans précédent du commerce illicite de tabac et d’alcool ces dernières années», a déclaré Roberto Manriquez, un coordinateur de l’Opération et officier du renseignement criminel dans le cadre du programme d’INTERPOL relatif au trafic de marchandises illicites. «L’Opération Meerkat a également révélé la nature transnationale des échanges illicites et la manière dont les criminels cherchent à compromettre les contrôles de la police, des douanes et des services fiscaux afin de réaliser d’énormes bénéfices», a-t-il conclu.

La participation du secteur privé à l’effort collectif que représente la lutte contre le commerce illicite en partageant ses informations avec les Membres de l’OMD et d’INTERPOL est un élément essentiel de la campagne visant à entraver les activités des groupes criminels responsables de la production et de la distribution de marchandises illicites de par le monde.

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