Bruxelles, 4 décembre 2013
Communiqué de presse
Une trentaine de pays d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes ont uni leurs efforts du 26 octobre au 3 novembre 2013 au cours d’une opération internationale visant le trafic de cocaïne par transport aérien au terme de laquelle 91 personnes ont été arrêtées et qui a mené à la saisie de plus d’1,7 tonne de produits stupéfiants parmi lesquels 181 kg de cocaïne, 1 500 kg de cannabis, et 40 kg de méthamphétamine.
Lors de leurs contrôles, les unités aéroportuaires de lutte contre la fraude ont également découvert plus de 10 tonnes de médicaments contrefaisants, 35 kg de produits issus d’espèces protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (notamment de l’ivoire d’éléphant brut ou travaillé) ainsi que de l’argent liquide non déclaré pour un montant de 1 433 000 euros.
L’Afrique est devenue une importante zone de transit pour le trafic de cocaïne destiné au marché européen, trafic qui emprunte de plus en plus les voies aériennes. Face à ce constat l’OMD a développé un projet spécifique intitulé « AIRCOP » afin de renforcer les capacités de lutte anti-drogue dans les aéroports internationaux d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes.
L’un des principaux volets d’AIRCOP est la mise en place et la formation de Cellules Aéroportuaires Anti-Trafics (CAAT), réunissant chacune une vingtaine d’agents de différents services spécialisés dans la lutte contre la contrebande en général et le trafic de drogue en particulier (douane et police principalement).
Au-delà des saisies et arrestations réalisées, l’objectif de l’Opération COCAIR IV était de recueillir des informations sur l'état du trafic de cocaïne par voie aérienne, de mettre à jour les profils de risque et critères de ciblage, de renforcer l'échange de renseignements entre services douanier et policier au niveau national et entre services répressifs au niveau international, et, enfin, de tester le dispositif CATT.
Pour faciliter cette coopération, les services répressifs aéroportuaires avaient à leur disposition des systèmes d’information et de communication efficaces et sécurisés : l’outil de communication de l’OMD CENcomm a permis l’échange d’informations et de renseignements opérationnels et l’outil I-24/7 d’INTERPOL la consultation des bases de données internationales de la police.
L’Opération a été initiée et organisée par l’OMD en étroite collaboration avec l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), INTERPOL et la Commission européenne qui en a assuré le financement.
Elle comportait un volet renforcement des capacités qui consistait en une session de formation de formateurs organisée par le Secrétariat de l’OMD pour les pays participants d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale, d’Afrique orientale et australe, d’Amérique latine et des Caraïbes.