Un partenariat international pour lutter contre le trafic de médicaments frauduleux

14 février 2013

A l’invitation de Yury Fedotov, Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, a pris la parole lors de la séance d’ouverture de la Conférence sur le trafic illicite de médicaments frauduleux qui s’est tenue le 14 février 2013 au Centre international à Vienne. Les responsables d’organisations internationales et nationales, ainsi que d’organisations non gouvernementales actives dans la lutte contre les médicaments frauduleux, ont été invités à débattre de ce type de trafic sous l’angle de l’implication de la criminalité organisée.

Le Secrétaire général Mikuriya a passé en revue les défis auxquels se trouve confrontée la douane en sa qualité de première ligne de défense aux frontières, dans le cadre de ses activités visant à protéger les citoyens contre les risques à la santé et à la sûreté que font peser les faux médicaments. Il cite huit défis principaux, à savoir le manque de prise de conscience de la part des consommateurs, les connaissances lacunaires des douaniers de terrain, le manque de coopération avec le secteur privé, la nécessité d’assurer une meilleure coordination avec les autres autorités publiques, l’inadéquation du cadre juridique d’habilitation de la douane, des zones de libre échange non réglementées, la croissance du nombre de petits colis résultant du commerce par Internet et une volonté politique défaillante.

Il évoque également les mesures prises par la communauté douanière face à ces défis, y compris les efforts en vue d’accroître la disponibilité des données et informations à travers le recours à la technologie telle que l’Interface Public-Membres (IPM) – un outil anti-contrefaçon de l’OMD - , la coordination d’opérations en partenariat étroit avec les autorités sanitaires, la police et d’autres autorités (y compris le secteur privé), le renforcement de la coopération avec d’autres organisations internationales (dont l’UPU qui a modifié sa Convention pour rendre possible la transmission préalable de données postales à la douane).

Plusieurs participants provenant de la communauté de la santé ont, compte tenu du rôle important des douanes à la frontière, insisté pour que la contribution de la douane soit mieux mise en lumière, afin que naissent ainsi des opportunités de coopération, tant au niveau politique qu’au niveau de la mise en œuvre.

Le Secrétaire général a saisi l’occasion qui lui était donnée de tenir des réunions bilatérales avec le Directeur exécutif et avec l’Administration des douanes autrichienne.

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