Saisie record de médicaments illicites en Afrique

14 juin 2013
OMD IRACM

Communiqué de presse

Paris, le 13 juin 2013

L’OMD et l’IRACM alertent sur un fléau en pleine expansion qui menace dangereusement la sécurité et la santé des populations africaines.

Une opération douanière d’une ampleur jamais égalée de lutte contre les produits menaçant la santé et la sécurité des consommateurs a été menée début avril 2013 dans 23 pays africains. Elle a permis d’intercepter plus d’un milliard d’articles et en particulier 550 millions de doses de médicaments illicites, potentiellement dangereux voire mortels. Parmi eux, des antibiotiques, des antidouleurs, des anti‐inflammatoires, des médicaments contre la pression artérielle et le diabète ainsi que des compléments alimentaires. L’ensemble est estimé à plus de 275 millions de dollars américains.

Ces résultats révèlent l’ampleur du trafic de médicaments en Afrique et le danger qu’il fait peser sur la santé des patients africains.

Plus d’1 milliard de produits illicites saisis en 10 jours dont 550 millions de médicaments

L’Opération BIYELA a été organisée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD) en partenariat avec l’Institut de Recherche Anti‐Contrefaçon de Médicaments (IRACM). Participaient à l’opération les administrations douanières d’Algérie, d’Afrique du Sud, d’Angola, du Bénin, du Cameroun, de la République Démocratique du Congo, de la République du Congo, de Djibouti, de Côte d’Ivoire, du Gabon, de Gambie, du Ghana, de la Guinée, du Kenya, de Madagascar, du Maroc, de l’Ile Maurice, du Mozambique, de Namibie, du Nigéria, du Sénégal, de la Tanzanie et du Togo.

Les résultats sont plus qu’inquiétants. Plus d’1 milliard cent millions de produits contrefaisants ou illicites ont été découverts à l’intérieur de quelques 145 conteneurs. La République Démocratique du Congo et le Togo sont les pays où les résultats les plus importants ont été réalisés en termes de volume. La vaste majorité des cargaisons interceptées provenait d’Asie de l’Est et du Sud ainsi que du Moyen‐Orient.

« L’Opération Biyela apporte la preuve évidente du rôle majeur que joue la douane pour protéger les consommateurs », a déclaré Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD. « Outre les interceptions de produits dangereux, ce genre d’opération internationale permet également de recueillir de précieux renseignements sur le trafic de ces produits, et ainsi de renforcer nos contrôles », a‐t‐il ajouté.

« Les succès acquis par les douanes en seulement 10 jours et sur 23 ports africains donnent une idée effrayante du fléau que représente le trafic de faux médicaments sur ce continent. Il est temps que l’ensemble des autorités nationales et internationales se mobilisent pour protéger la vie des patients.» déclare Jacques Franquet, Directeur de l’IRACM.

Des agents formés à la reconnaissance des médicaments de contrefaçon

En préparation à l’opération, les fonctionnaires des douanes ont été formés à reconnaître les caractéristiques techniques des différents produits susceptibles d’être contrefaisants, ainsi qu’aux techniques d’analyse de risques. La formation était dispensée par l’OMD avec le soutien de l’IRACM, Institut de Recherche Anti Contrefaçon de Médicaments, et des experts des secteurs industriels concernés, tels que le secteur pharmaceutique.

Cette formation poussée a été dispensée à l’aide de l’IPM (Interface Public Membres), outil développé par l’OMD qui permet une détection rapide des articles contrefaisants. L’IPM contient des informations clés sur des produits de marque fournies par les titulaires de droit (photos, description technique, itinéraire d’acheminement, caractéristiques des emballages, personnes de contact de la marque en question, etc.) et accessibles aux douaniers 24 h sur 24.

 L’Opération BIYELA, avait plusieurs objectifs :

  • détecter les nouveaux vecteurs et les nouvelles techniques de fraude de manière à pouvoir mettre en place des moyens de lutte adaptés,
  • former des experts douaniers aux nouvelles techniques d’analyse de risque et de ciblage,
  • encourager les douaniers à utiliser le système IPM en situation réelle,
  • identifier les types de produits contrefaits et évaluer leur risque potentiel,
  • mobiliser les acteurs de la lutte, notamment les titulaires de droit et les agences de réglementation, afin qu’ils soutiennent et coopèrent avec la douane.

Les résultats présentés dans ce communiqué sont préliminaires, toutes les données concernant les interceptions n’ayant pas encore, à ce jour, été communiquées.

A PROPOS DE L’OMD

L’Organisation mondiale des douanes (OMD) est la seule organisation intergouvernementale spécialisée exclusivement sur les questions douanières. Avec ses Membres répartis dans le monde entier, L’OMD est aujourd’hui le porte‐parole de la communauté douanière internationale. L’OMD est réputée pour ses travaux dans le domaine de l’élaboration de normes douanières mondiales, de la simplification et de l’harmonisation des régimes douaniers, de la sécurité de la chaîne logistique, de la facilitation des échanges, de la lutte contre la fraude, de la du partenariat public‐privé, de la promotion de l’éthique, et du renforcement durable des capacités de la douane. En outre, l’OMD gère la nomenclature internationale des marchandises du Système harmonisé et les aspects techniques des Accords de l’OMC sur l’évaluation en douane et sur les règles d’origine.

est la seule organisation intergouvernementale spécialisée exclusivement sur les questions douanières. Avec ses Membres répartis dans le monde entier, L’OMD est aujourd’hui le porte‐parole de la communauté douanière internationale. L’OMD est réputée pour ses travaux dans le domaine de l’élaboration de normes douanières mondiales, de la simplification et de l’harmonisation des régimes douaniers, de la sécurité de la chaîne logistique, de la facilitation des échanges, de la lutte contre la fraude, de la du partenariat public‐privé, de la promotion de l’éthique, et du renforcement durable des capacités de la douane. En outre, l’OMD gère la nomenclature internationale des marchandises du Système harmonisé et les aspects techniques des Accords de l’OMC sur l’évaluation en douane et sur les règles d’origine.

Pour plus d’informations : www. wcoomd.org

A PROPOS DE L’IRACM

Association loi 1901 à but non lucratif, l’Institut de Recherche Anti Contrefaçon de Médicaments (IRACM) a été créé en octobre 2010. Ses missions : sensibiliser le grand public et les autorités au fléau que représente la contrefaçon de médicaments et aux enjeux de ce trafic, fédérer et former les acteurs engagés dans la lutte contre la falsification des médicaments et pour la préservation de la vie. Après plus de deux années d’activité, l’IRACM a formé plus d’un millier de hauts cadres des douanes, de la police et d’agences de santé, de plus de 50 nationalités différentes, et sensibiliser plusieurs milliers de personnes à la lutte contre le faux médicament.

Pour plus d’informations : www.iracm.com

 

CONTACTS PRESSE

OMD ‐ Laure Tempier ‐ +32 2 209 94 41 – laure.tempier[at]wcoomd.org

IRACM ‐ Laurence de la Touche ‐ + 33 1 40 54 19 73 – l.delatouche[at]thedesk.fr

Photos