L'OMD a le plaisir de partager le compte rendu de la Conférence sur les femmes, la douane, le commerce et le leadership qui s'est tenue au siège de l'Organisation le 1er juillet 2013.
Au cours de la conférence, les orateurs ont passé en revue divers défis qui se posent aux femmes opérateurs commerciaux et ont présenté plusieurs initiatives, dont la réforme de la douane, entreprises par la communauté internationale des bailleurs de fonds pour régler ces questions. Les intervenants ont expliqué qu'il faut que les hommes prennent part au débat sur l'égalité des genres et que des discussions doivent avoir lieu entre, d'une part, les représentants du secteur commercial international et de la douane et, d'autre part, une large palette d'organisations de femmes, afin que ces dernières puissent participer pleinement au développement social et à l'essor économique de leurs communautés et de la société par le biais du commerce.
De par son rôle, la douane peut soit stimuler, soit entraver le processus d'émancipation économique des femmes. Cette émancipation peut être fortement encouragée par les administrations qui sont en contact avec les opérateurs commerciaux féminins (et surtout avec les associations professionnelles de femmes) et leur fournissent des renseignements clairs sur les procédures douanières. La douane peut leur apporter une aide constructive et leur permettre de prendre part aux échanges internationaux. Parmi les initiatives envisagées figure la diffusion d’information quant aux procédures douanières s’appliquant à des produits spécifiques, dont la commercialisation est en grande partie entre les mains des femmes, ou la mise en place de canaux de dédouanement dédiés aux femmes.
Des exemples particuliers ont été donnés, pour illustrer l'influence qu'une direction féminine peut avoir, sur le plan organisationnel, que ce soit au sein de la communauté douanière, ou en dehors. Le leadership féminin peut aider à réduire la corruption, renforcer l'engagement des employés et améliorer le travail en équipe. Les participants à la conférence ont aussi pris connaissance de la manière dont des organisations très différentes, mais qui tirent le meilleur parti de l'association des qualités masculines et féminines, ont su mettre à profit la présence au sein de leurs équipes d’une variété de talents plus variés.
La douane et le secteur du commerce international sont des milieux largement dominés par les hommes et constituent donc un laboratoire intéressant pour l'étude des préjugés motivés par le genre qui règnent dans le monde du travail. En voici un exemple: l'un des plus grands services douaniers au monde, l'Administration douanière et de la protection des frontières des Etats-Unis (US Customs and Border Protection), emploie une main-d'œuvre à 80% masculine. Néanmoins, plusieurs pionnières du changement et des femmes ayant remarquablement réussi dans cette administration ont été citées en exemple.
Des dirigeantes ont elles-mêmes expliqué comment, en se présentant en tant que personnes confiantes et compétentes sur leur lieu de travail, elles étaient parvenues à surmonter certains préjugés sexistes bien ancrés. Les discussions se sont ensuite orientées vers les moyens grâce auxquels les femmes peuvent mieux évaluer leurs forces et faiblesses et, en utilisant cette auto-évaluation, renforcer leur confiance en elles et mieux réussir professionnellement. La conférence s'est conclue par un débat sur l'aide que les dirigeantes d'aujourd'hui peuvent offrir aux dirigeantes de demain. Cela peut aller du parrainage par des femmes occupant des postes élevés au sein de la direction à l'établissement de réseaux de femmes et au mentorat.
Cette conférence a été généreusement financée par la Ministère des Affaires étrangères de la République de Finlande, la Banque mondiale et SICPA.
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