Flambée de maladie à virus Ebola (EVD)

19 août 2014

19 août 2014

Communiqué de presse

Les gouvernements et agents de santé dans le monde continuent à prendre des mesures pour combattre et contenir la flambée de maladie à virus Ebola (EDV). A ce jour, le virus Ebola a fait plus de 1.000 victimes et, dans un monde où les échanges commerciaux et les voyageurs circulent intensivement, le risque d’une extension au-delà de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale - région où la flambée a principalement été enregistrée à ce jour - est réel. Ce fait a également été reconnu récemment par le Comité d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur l’Ebola qui a tenu sa première réunion les 6 et 7 août 2014. Selon le Comité, la flambée de maladie à virus Ebola (EVD) réunit les conditions d’une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC)[1].

L’Organisation mondiale des douanes (OMD) a suivi attentivement les développements récents concernant la flambée actuelle de maladie à virus Ebola. Dans le prolongement de la réunion du Comité d’urgence, l’OMD a entretenu des contacts avec l’OMS pour faire en sorte que les Membres de l’OMD qui sont investis de responsabilités en matière de santé publique et de sûreté disposent des informations adéquates concernant la situation et soient impliqués dans les stratégies de riposte nationales.

Au niveau des frontières, de nombreux Membres de l’OMD jouent un rôle important dans les stratégies nationales de riposte visant à endiguer les risques en matière de santé publique et de sûreté. Les administrations des douanes constituent très souvent « les première et dernière lignes de défense » et les fonctionnaires des douanes sont parmi les représentants des premières autorités publiques que rencontrent les voyageurs et membres d’équipage arrivant à bord des navires, avions et autres moyens de transport. Dans ce contexte, il est de la plus haute importance que les administrations des douanes investies de responsabilités en matière de santé et de sûreté soient adéquatement intégrées dans les mécanismes de riposte et  qu’elles aient par exemple connaissance des précautions et mesures de prévention à prendre en vue de faire face à de potentielles situations à haut risque à la frontière.

L’OMD suivra de très près la flambée de maladie à virus Ebola et assure d’ores et déjà le suivi des derniers développements en rapport avec la frontière à cet égard. Le Secrétaire général de l’OMD,  M. Kunio Mikuriya, a écrit récemment au Directeur général de l’OMS, Mme Margaret Chan, en exprimant le plein soutien de l’OMD pour les activités menées à l’échelon mondial pour endiguer cette maladie mortelle. “Ce type de risques mondiaux en matière de santé et de sûreté peut avoir des effets dévastateurs sur le bien-être des populations”, a déclaré le Secrétaire général Mikuriya. “Outre les effets directs sur les populations et communautés affectées, les incidences indirectes potentielles sur le commerce mondial et les voyageurs peuvent être considérables. L’OMD est prête à soutenir l’OMS dans ses activités internationales destinées à éradiquer la maladie à virus Ebola (EVD) et à empêcher la propagation de la maladie.”

L’OMD inclura dans son site Web une partie spécifique consacrée à la maladie à virus Ebola. Cette partie comprendra des informations utiles en rapport avec la douane ainsi que des liens concernant le virus, y compris les plus récentes mises à jour concernant la flambée.



[1] L’expression “urgence de santé publique de portée internationale” (PHEIC) est définie dans le Règlement sanitaire international comme étant  un “événement extraordinaire dont il est déterminé, comme prévu dans le présent Règlement, qu’il constitue un risque pour la santé publique dans d’autres Etats en raison du risque de propagation internationale de maladies et qu’il peut requérir une action internationale coordonnée”. Cette définition implique qu’il s’agit d’une situation : i) grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue, ii) qui entraîne des répercussions sur la santé publique au-delà des frontières nationales de l’Etat affecté et iii) qui peut requérir une action internationale immédiate.