Bruxelles, le 10 juin 2014
Communiqué de presse
Des milliers d’articles de sport de contrefaçon ont été interceptés au cours d’une opération internationale de lutte contre la fraude organisée à la veille de la Coupe du Monde 2014 de la FIFA au Brésil, opération à laquelle ont activement participé les Administrations douanières de sept pays d’Amérique latine.
Coordonnée par l’Organisation mondiale des douanes (OMD), cette opération était soutenue par l’Union européenne (UE), la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), la Fédération des industries européennes des articles de sport (FESI) et la Fédération des industries brésiliennes des articles de sport (MOVE).
Les événements sportifs représentent des enjeux commerciaux colossaux et les bénéfices de la vente de produits dérivés se chiffrent en millions. Il n’est donc pas étonnant que, dans ce contexte, la Coupe du monde de football, les Jeux olympiques et tout autre événement sportif majeur et populaire constituent des cibles de choix pour les contrefacteurs.
Un tel commerce de produits contrefaisants, de qualité inférieure et non autorisés, y compris l’utilisation illicite et abusive de marques et logos, vient alourdir la charge de travail des entreprises et des douanes qui doivent renforcer leurs efforts pour empêcher ces activités criminelles et la commercialisation de ces marchandises à la veille de compétitions de grande envergure.
Répondant au nom de code “Gol 14”, cette opération d’une semaine, qui s’est déroulée fin mars 2014, a donné lieu à l’interception d’environ 750.000 articles contrefaisants, parmi lesquels figuraient plus de 520.000 articles de sport, notamment des vêtements et accessoires.
L’acquisition de tels articles de contrefaçon peut sembler anodine. Après tout, les produits originaux sont hors de portée de la plupart de ceux qui rêvent de s’offrir un produit de marque ou un souvenir griffé. Toutefois, ce commerce illégal présente une autre facette bien plus sinistre et la contrefaçon est en réalité beaucoup plus pernicieuse qu’il y paraît.
En effet, alors que les chaussures et les maillots originaux portés à l’occasion de la Coupe du monde sont fabriqués au Brésil et dans les pays voisins, contribuant par là-même à créer des emplois et à redresser les économies locales, le commerce de produits de contrefaçon n’engendre aucune retombée positive pour l’économie et fait au contraire supporter des coûts considérables aux travailleurs et à l’ensemble de la communauté.
Au Brésil, la lutte contre la contrefaçon est considérée comme faisant partie intégrante des politiques mises en œuvre par le pays aux fins de protection des consommateurs. En outre, les produits de contrefaçon sont de plus en plus perçus comme constituant une menace pour les entreprises légitimes brésiliennes et mettent en péril les réformes menées par le pays pour faire de l’économie brésilienne une économie de la connaissance.
La protection des marques et autres droits de propriété intellectuelle (DPI) est également essentielle pour l’UE dont les entreprises ont massivement investi dans la recherche, la conception et la commercialisation de leurs produits. Le Brésil et l’UE entretiennent par ailleurs un dialogue régulier sur la question des DPI et se sont engagés à intensifier leur coopération dans ce domaine.
Avant le lancement de l’opération, les agents des douanes ont suivi une formation en techniques d’analyse des risques et d’identification des caractéristiques techniques des produits susceptibles d’être contrefaits. Cette formation a été dispensée par des experts de l’OMD et organisée avec le soutien de responsables des industries des articles de sport, de la FIFA, de l’UE, et des autorités brésiliennes.
Contacts presse
OMD – Laure Tempier, Tél. +32 2 209 94 41, email: laure.tempier@wcoomd.org
FESI – Raluca Giurgiu, Tél : 32 2 762 86 48, email : info@fesi-sport.org