Douane, tourisme et transport aérien

17 septembre 2015

Invité par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD, a tenu un discours devant les ministres du tourisme à l’occasion du forum de haut niveau sur le tourisme et le transport aérien au service du développement, organisé le 14 septembre 2015, pendant l’Assemblée générale de l’OMT à Medellin, Colombie. 

Suivant la voie engagée par le Dr Taleb Rifai, Secrétaire général de l’OMT, et le Dr Fang Liu, Secrétaire général de l’OACI, le Dr Mikuriya a exposé les efforts déployés par la douane pour assurer la connectivité aux frontières afin de faciliter la circulation des marchandises et des personnes, favorisant ainsi le développement du tourisme en tant qu’élément de compétitivité économique, grâce à des procédures plus efficaces avec une culture orientée service.

Mettant en avant la pression grandissante aux frontières due à l’augmentation du nombre de voyageurs, à la complexité de leurs itinéraires et aux risques de plus en plus présents d’insécurité et de commerce illicite, M. Mikuriya a souligné qu’il était nécessaire d’adopter une approche de gestion des risques s’appuyant sur des informations préalables sur les voyageurs, délivrées par des moyens technologiques, comme les renseignements préalables concernant les voyageurs (RPCV) et les dossiers passagers (PNR) . 

Une plus grande utilisation de la technologie permet de tenir les voyageurs eux aussi informés et de fluidifier la circulation dans les aéroports de départ grâce, par exemple, aux portes intelligentes (« smart gates »), au dédouanement préalable et même à l’auto-enregistrement des passagers depuis leur domicile. Aux aéroports d’arrivée, la mise en place d’un programme de passagers de confiance permettrait de mieux gérer les risques, parallèlement à d’autres technologies comme des caméras de surveillance observant le comportement des passagers tout en limitant les contacts directs, et le déploiement de chiens détecteurs pour vérifier les bagages.

Cette approche dite « high-tech, low-touch » (haute technologie avec peu de contact humain) nécessite des infrastructures, des investissements et une collaboration entre les organismes présents aux aéroports. Le Dr Mikuriya a conclu son intervention en appelant à une coopération en ce qui concerne la circulation des passagers du transport aérien, selon les mêmes principes que pour le fret aérien, domaine dans lequel l’OMD et l’OACI travaillent en étroite collaboration, avec d’autres partenaires du secteur privé et du secteur public, comme l’a montré la publication conjointe de la brochure intitulée « Acheminer le fret aérien dans le monde entier » en 2013.

Le président du forum, M. Richard Quest (présentateur de CNN), a fait observer que la vision de la douane, si élégamment présentée par l’OMD, diffère parfois de la réalité rencontrée sur le terrain. Il a demandé si cela venait du fait que les ministres du tourisme n’étaient pas leaders dans la discussion. Le Dr Mikuriya a répondu que son discours était une invitation aux ministres pour qu’ils discutent et travaillent avec la douane. Après un autre débat sur les politiques de libéralisation des espaces aériens (« Open Sky »), M. Quest a suggéré que les ministres du tourisme prennent l’initiative en  instaurant des politiques gouvernementales impliquant davantage de collaboration.

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Le Dr Mikuriya a saisi l’occasion de ce forum pour exposer les efforts déployés par la douane afin d’assurer la connectivité aux frontières et de faciliter la circulation des marchandises et des personnes, favorisant ainsi le développement du tourisme grâce à des procédures plus efficaces avec une culture orientée service.