Le 1er février 2016, le Comité d’urgence du virus Zika de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) prenant en compte la récente explosion du nombre de cas de microcéphalie et autres syndromes neurologiques signalés au Brésil, après une épidémie similaire en Polynésie française en 2014, a déclaré un état d’urgence de santé publique de portée mondiale (PHEIC) pour faire face à cette situation.
Déjà, plusieurs gouvernements ont pris des mesures pour lutter contre la propagation du virus Zika et l’endiguer. Il semblerait qu’il existe un lien entre ce virus qui s’est propagé dans plus d’une vingtaine de pays et des cas de microcéphalie (malformation congénitale dont souffrent les enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits).
Il est vraisemblable que le réchauffement climatique et le phénomène El Niño 2015-2016 (l’un des plus puissants depuis 1950) exposant différentes parties du monde à des conditions climatiques adverses – sécheresses extrêmes, inondations, fortes précipitations et élévation de la température – sont des facteurs aggravants.
L’Organisation mondiale des douanes (OMD) a suivi de près la propagation du virus Zika et l’évolution d’El Niño et s’est mise en rapport avec des instances internationales compétentes pour s’assurer que les Membres de l’OMD assumant des responsabilités en matière de santé publique et de catastrophes naturelles étaient informés comme il convient de la situation et participaient à la conception des stratégies nationales de riposte.
De nombreux Membres de l’OMD jouent un rôle significatif au niveau des frontières dans les stratégies nationales déployées pour lutter contre cette épidémie en s’efforçant d’atténuer les risques pour la santé publique et la sécurité et en facilitant les opérations d’aide humanitaire. Les administrations des douanes sont souvent les premières et dernières lignes de défense tandis que les agents des douanes sont parmi les premières autorités d’un pays à rencontrer les voyageurs et les équipages des navires, avions et autres moyens de transport et à traiter les envois transfrontières. Dans ce contexte, il est indispensable que les administrations des douanes fassent partie intégrante des mécanismes d’intervention et connaissent, par exemple, les mesures de sécurité, les mesures préventives, les mesures de riposte pour faire face aux situations potentielles à haut risque aux frontières ; elles doivent également savoir protéger leur personnel dans la mesure du possible contre des infections possibles.
L’OMD suit de très près l’épidémie de Zika et surveille l’évolution de la situation aux frontières. Grâce à son Centre d’information et du renseignement (I2C) récemment créé, l’OMD observe régulièrement la situation et fournit aux douanes des informations utiles et des liens relatifs au virus, y compris les données les plus récentes sur l’épidémie pour permettre aux administrations des douanes de prendre des mesures de contrôle efficaces aux frontières et lorsque cela est nécessaire d’assurer le flux des envois d’aide humanitaire, de matériels et de personnel.
M. Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD a invité les administrations des douanes à travailler en étroite collaboration avec d’autres agences gouvernementales dans la lute contre la propagation du virus Zika et à faciliter les mouvements d’envois d’aide humanitaire. Il a déclaré: "Cette crise exige une réponse collaborative et la communauté douanière dans son ensemble est déterminée à assurer un environnement sûr et propice aux échanges transfrontières et aux voyages."
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