À l’invitation de Son Excellence M. Tsukasa Kawada, Ambassadeur du Japon chargé de la coopération internationale dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, le Secrétaire général de l’OMD, M. Kunio Mikuriya, a participé à la réunion du groupe de Rome-Lyon du G7 le 1er mars dernier à Tokyo.
Au cours de sa présentation au groupe de Rome-Lyon, qui rassemble les experts en matière de sécurité sous la présidence de S.E. l’Ambassadeur Kawada, M. Mikuriya en a profité pour expliquer la contribution des Douanes dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Il a ainsi rappelé le rôle que joue la Douane dans le contexte de la sécurité, se référant notamment à la Résolution de Punta Cana adoptée par la Commission de politique générale de l’OMD en décembre 2015.
Le Secrétaire général a par ailleurs rendu compte du programme de l’OMD sur la sécurité ainsi que du programme connexe d’assistance technique et de renforcement des capacités qui s’inscrivent dans l’Initiative sur la sécurité aux frontières de l’OMD. Le programme sur la sécurité porte sur 1) le contrôle des voyageurs, étayé par l’utilisation des RPCV et des PNR ; 2) les engins explosifs improvisés (EEI), dans le cadre du Programme Global Shield ; l’Assemblée générale des Nations unies encourage d’ailleurs ses Membres à soutenir ce volet du Programme, dans sa Résolution de décembre 2015 ; 3) le contrôle des échanges stratégiques par le truchement de la fructueuse Opération Cosmo qui a débouché sur la création du Centre d’information et du renseignement I2C ; 4) les armes à feu et les armes légères ; enfin, 5) le financement du terrorisme, en luttant contre le commerce illicite et le blanchiment de capitaux (avec un accent particulier sur les passeurs de fonds et le blanchiment d’argent par le biais de transactions commerciales).
M. Mikuriya a également mis en exergue l’importance du renforcement des capacités dans le cadre du Dossier sur le Contrôle et la lutte contre la fraude (DCLF) afin de renforcer les outils et instruments aux fins de la gestion des risques, le recours aux technologies pour améliorer les réseaux, la collaboration avec d’autres services en charge de l’application de la loi et le secteur privé, ainsi que d’intensifier les opérations de lutte contre la fraude. De telles initiatives visent à garantir le succès des actions entreprises par les douanes afin de démanteler la chaîne logistique du commerce illicite et de s’attaquer aux sources de financement du terrorisme. Le représentant des Douanes japonaises a par ailleurs donné une présentation complémentaire traitant de l’utilité des RPCV/PNR et des résultats probants qu’ils permettent d’obtenir, dans l’intention d’encourager tous les membres du G7 à favoriser l’accès des administrations douanières à ces données indispensables.
Le groupe d’experts du G7 a remercié le Secrétaire général pour son excellente intervention et a reconnu la contribution de la Douane dans le cadre de chaque composante du programme sur la sécurité. Les experts ont également souligné l’importance des contrôles aux frontières dans la lutte contre le commerce illicite, notamment contre la criminalité liée aux espèces sauvages (dont témoigne le Projet INAMA) et contre le trafic de patrimoine culturel, ces activités étant suspectées de constituer des risques émergents en matière de financement du terrorisme.
Le groupe de Rome-Lyon est chargé de présenter son rapport et ses recommandations en matière de mesures de lutte contre le terrorisme lors du prochain sommet des chefs d’État et de gouvernement du G7, qui doit se dérouler au Japon au mois de mai prochain.