L’OMD signe la Déclaration du palais de Buckingham du groupe d’action du secteur des transports "United for Wildlife"

15 mars 2016

Bruxelles, le 15 mars 2016

Communiqué de presse

L’Organisation mondiale des douanes (OMD), représentée par le Secrétaire général adjoint, M. Sergio Mujica, et par le Directeur adjoint de la Lutte contre la fraude, M. Leigh Winchell, a signé la « United for Wildlife Transport Taskforce Buckingham Palace Declaration », ce 15 mars à Londres, au Royaume-Uni.

Cette Déclaration a été proposée par le « groupe d’action du secteur du transport United for Wildlife » afin de témoigner de sa volonté de prendre des mesures fermes pour faire obstacle aux itinéraires suivis pour le trafic d’espèces sauvages. Elle est le fruit d’un travail de 12 mois effectué par un groupe d’action composé de décideurs de l’industrie du transport du monde entier, sous la férule de Lord Hague de Richmond, en réponse à la demande de S.A.R. le Duc de Cambridge, président de United for Wildlife.

L’OMD a activement contribué au travail du groupe créé le 8 décembre 2014 dans la lignée de la « Déclaration de l’OMD concernant le commerce illégal d’espèces sauvages », adoptée par le Conseil de l’OMD en juin 2014 et qui réaffirme l’engagement de la communauté douanière internationale à poursuivre sa lutte contre cette forme de commerce illicite.

La contribution de l’OMD, notamment à travers sa participation aux réunions du groupe d’action, a permis à ses membres de mieux comprendre la manière dont les ports en Chine, à Dubaï, au Kenya et en Tanzanie participent à la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages, offrant ainsi à l’OMD la possibilité de partager les bonnes pratiques des administrations douanières et son expertise en la matière.

Signée au palais de Buckingham par une quarantaine d’entreprises, d’agences et d’organisations, la Déclaration découle d’une prise de conscience accrue, d’une part, de la nécessité de prendre de toute urgence des mesures sur le terrain pour lutter contre le braconnage, qui n’a eu de cesse d’augmenter au cours des dernières années, dans des endroits comme l’Afrique, d’autre part, de l’impact humain que cette crise a sur des communautés de l’ensemble du continent. La déclaration met par ailleurs l’accent sur le besoin d’éradiquer la demande de produits dérivés d’espèces sauvages tant dans les économies développées que dans les économies émergentes.

La Déclaration porte également sur un troisième volet crucial : les faiblesses constatées dans le secteur du transport et dans les capacités et les ressources dont disposent les administrations douanières, qui sont exploitées par les trafiquants afin d’amener leur butin de la ‘scène du crime’ sur le marché. Cette déclaration entend examiner les points les plus forts et les plus faibles en matière de transport mondial afin de relever les normes dans tous les secteurs et de neutraliser les trafiquants.

La Déclaration met l’accent sur l’effet dévastateur du commerce illégal d’espèces sauvages, ainsi que sur le rôle essentiel des administrations des douanes dans la lutte contre ce trafic sans nom. Elle comporte onze engagements répartis en quatre rubriques, présentant chacune des mesures concrètes à l’intention des sociétés de transport, parmi lesquelles :

  • La sécurisation des systèmes de partage d’informations du secteur du transport afin que celui-ci puisse recevoir des renseignements fiables sur les itinéraires et les modes de transport à haut risque ;
  • La création d’un système sécurisé de transmission des informations concernant le commerce illégal d’espèces sauvages entre le secteur du transport et les autorités douanières et les instances compétentes chargées de la répression ;
  • La notification aux autorités compétentes de l’existence de frets suspectés de contenir des espèces sauvages ou des produits dérivés, avec, le cas échéant, la possibilité de refuser la réception ou l’envoi de ces marchandises.

Il convient de mettre l’accent en particulier sur le onzième engagement, intitulé « Nouveaux mécanismes pour contrer le commerce illégal d’espèces sauvages » (New Mechanisms Tackling Illegal Wildlife Trade), qui invite nommément l’OMD et les autorités douanières nationales à développer des mécanismes afin de renforcer la détection et la prévention du commerce illégal d’espèces sauvages et de leurs produits dérivés.

« Les objectifs principaux de la Déclaration, à savoir la reconnaissance du rôle crucial de la Douane dans la protection du commerce transfrontalier, ainsi que l’appel à soutenir les mécanismes que pourront mettre en place l’OMD et les Administrations des douanes nationales, viennent renforcer encore les efforts actuels de la communauté douanière internationale afin de préserver la faune et la flore sauvage de notre planète », a déclaré M. Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD.

Et celui-ci d’ajouter : « les espèces menacées protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) sont particulièrement vulnérables face à des délinquants qui ne se soucient ni des dégâts causés par leurs activités dans les pays du monde entier ni du fait que ces espèces soient en réel danger d’extinction. »

« L’OMD et ses 180 Administrations membres, appuyées par un vaste réseau de partenaires publics et privés, s’engagent à lutter sans relâche contre les criminels responsables de ces trafics d’espèces sauvages, par le biais d’opérations de lutte contre la fraude à l’échelle mondiale et en mobilisant toute l’expertise et les outils dont l’OMD dispose », a ajouté M. Sergio Mujica, Secrétaire général adjoint de l’OMD.