Bienvenue sur le site web de l'OMD.

Veuillez indiquer votre préférence linguistique

L’Organisation mondiale des douanes dédie l’Année 2017 à l’analyse des données

Le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, a annoncé aujourd’hui que l’année 2017 sera dédiée à la promotion de l’analyse des données avec pour slogan « l’analyse des données au service d’une gestion efficace des frontières». Les Membres de l’OMD sont ainsi appelés à promouvoir davantage leurs efforts et leurs activités dans un secteur devenu avec le temps un élément incontournable du processus de modernisation douanière : la collecte et l’analyse des données. 

La douane dispose d’un volume important de données, telles que celles soumises dans le cadre de la procédure de dédouanement. La douane peut aussi accéder aux données disponibles auprès d’autres services gouvernementaux ou encore dans les bases de données disponibles sur le marché et dans les plateformes d’informations de source ouverte telles que les archives publiques numérisées de tous les pays et les médias plurilingues.

Par ailleurs, les objets matériels sont aujourd'hui équipés de composants électroniques, de logiciels, de capteurs et d’éléments permettant de se connecter à un réseau, qui permettent à ces objets de recueillir et d’échanger des données : c’est ce qu’on appelle l’Internet des objets.

Toutefois, la simple collecte des données sans autre objectif ne suffit pas et les administrations douanières risquent potentiellement de se retrouver submergées par une avalanche de données. Les données n’ont de valeur que lorsqu’elles sont utilisées de façon effective et efficace. Il est fondamental que les administrations douanières tirent le meilleur parti de ces données afin de prendre des décisions avisées, en particulier au vu des défis complexes et changeants auxquels elles sont confrontées au quotidien.

L’analyse des données peut engager la douane sur la voie de nouveaux succès en matière tant de contrôle que de facilitation, en lui permettant notamment :

  • d’améliorer ses mécanismes de gestion des risques, pour une meilleure détection des irrégularités, des envois illicites, des mouvements suspects de personnes et de flux financiers, et ainsi faciliter le commerce légitime ;
  • de s’appuyer sur l’historique des activités d’un opérateur ou d’un voyageur afin de mieux anticiper son comportement ;
  • d’ouvrir un dialogue avec d’autres services gouvernementaux afin de tirer parti de leur expérience et de leur expertise ;
  • de mener des recherches quantitatives afin de perfectionner les connaissances en interne ;
  • de consolider la mesure de la performance afin d’améliorer les pratiques et l’éthique des douaniers.

L’analyse des données peut ainsi, dans une grande mesure, servir de pierre angulaire aux objectifs fondamentaux de la douane qui sont le recouvrement des recettes, la sécurité des frontières, la collecte de statistiques commerciales et la facilitation des échanges.

« Afin de bénéficier de ces avantages, les administrations douanières doivent faire de l’analyse des données une priorité stratégique et se doter à cet effet d’une technologie de pointe, adopter les politiques adéquates en matière d’informatisation et recruter les experts nécessaires pour la collecte et l’analyse des données, le but étant d’agir sur la base des informations fournies par les données recueillies », a déclaré le Secrétaire général Kunio Mikuriya.

Il existe, bien sûr, des obstacles potentiels à une utilisation optimale des données, comme les données de mauvaise qualité, les données qui n’ont pas été intégrées ou fusionnées, le manque d’harmonisation des données entre les différentes agences frontalières, le manque de personnel qualifié, les défis liés à l’infrastructure TI et au changement de culture à réaliser dans les organisations. Par ailleurs, il est essentiel que les législations pertinentes en matière de confidentialité et de protection de la vie privée soient respectées.

« L’analyse des données et les défis connexes feront l’objet d’une discussion approfondie au sein de l’OMD durant l’année 2017 et lors des événements tels que la Conférence sur la technologie de l’information, la Conférence mondiale sur le transit et le Forum sur la technologie et l’innovation », a ajouté M. Mikuriya. 

L’OMD s’attachera également à promouvoir des outils tels que le Réseau douanier de lutte contre la fraude (CEN) de l’OMD qui est une base de données mondiale sur les saisies douanières ; l’Étude sur le temps nécessaire pour la mainlevée des marchandises de l’OMD qui fournit une méthode pour mesurer la durée moyenne entre l’arrivée des marchandises et leur mainlevée ; l’analyse miroir qui implique l’utilisation des codes du SH et qui permet à un pays de comparer ses importations (ou exportations) avec les exportations (ou importations) rapportées par ses partenaires commerciaux afin d’identifier des écarts en termes de quantité, poids, ou valeur, écarts qui pourraient révéler les mouvements ou pratiques frauduleux ; le recours à des techniques de mesure de la performance pour améliorer les procédures douanières et l'éthique des agents, telles que celles exposées dans le guide de l’OMD sur la mesure de la performance et la contractualisation ; le Modèle de données de l’OMD qui soutient l’analyse de risque en améliorant la collecte des données et en permettant de les échanger entre agences gouvernementales.

Le thème de l’année 2017 sera lancé lors de la Journée internationale de la Douane, célébrée chaque année le 26 janvier, en commémoration de la session inaugurale du Conseil de coopération douanière (CCD) qui eut lieu le 26 janvier 1953.

L’OMD invite la communauté douanière à marquer la date du 26 janvier 2017 dans son agenda.