Le 21 février 2017, Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD, a pris part au Global Illicit Trade Summit. Cet événement, organisé à Bruxelles en Belgique par le journal The Economist, a rassemblé plus de 100 décideurs politiques, autorités de réglementation, membres de gouvernements, avocats, professeurs d’université et propriétaires de marques.
M. Jan Jambon, vice-premier ministre belge et ministre fédéral de la Sécurité et de l’Intérieur, a inauguré la rencontre en s’exprimant sur la lutte contre l’économie souterraine au XXIe siècle. Il a en particulier souligné les efforts déployés par les organismes répressifs belges dans le cadre de la lutte contre le commerce illicite et du maintien de la sécurité. M. Jambon a, en outre, décrit la situation difficile à laquelle est confrontée la Belgique depuis les attaques terroristes de 2016 et la manière dont le gouvernement répond aux menaces.
Le Secrétaire général de l’OMD a ouvert la première table ronde qui portait comment réduire l’attrait exercé par le commerce illicite. Il a tout d’abord présenté les différents types de commerce illicite ainsi que les menaces émergentes, comme celle liée à l’essor du commerce électronique et au défi qui consiste à contrôler efficacement un nombre croissant de colis, ou encore celles que représente l’existence de zones de libre-échange (ZLE) hors de portée du contrôle des douanes. Il a également mis en évidence les travaux réalisés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) afin d’évaluer les répercussions économiques de la contrefaçon ainsi que la coopération établie entre l’OMD et l’OCDE dans ce cadre.
Lors des discussions sur les méthodes pratiques de lutte contre le commerce illicite et notamment sur la manière d’améliorer la gestion des risques, a été abordé le rôle primordial du secteur privé, eu égard à ses connaissances en matière de chaînes logistiques et aux données dont il dispose. En outre, le rôle d’autres agences et parties prenantes, comme les procureurs et les juges, a également été souligné, le contrôle des marchandises à la frontière ne constituant que la première étape d’un processus visant à démanteler les réseaux illégaux et à arrêter les criminels.
Parmi les autres intervenants figuraient : M. Rolf Alter, Directeur de la Gouvernance publique et du développement territorial à l’OCDE ; M. Antonis Kastrissianakis, Directeur en charge de la sécurité, de la facilitation des échanges et de la coordination internationale à la Direction générale Taxation et Union douanière (DG TAXUD) ; et Mme Monica Ramirez Gil, Directrice générale des affaires de réglementation et de politique publique chez AB InBev.
Le rôle important des autorités douanières dans la lutte contre le commerce illicite, et, plus particulièrement, lorsqu’il s’agit de faire respecter les droits de propriété intellectuelle, a été mis en exergue par plusieurs orateurs lors de la rencontre. Tous ont conclu que l’adoption d’une approche coordonnée entre les organismes d’application de la loi est nécessaire afin de lutter contre le phénomène.
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