Le 20 décembre 2013, lors de sa 68e session, l’Assemblée générale des Nations unies a décrété le 3 mars « Journée mondiale de la vie sauvage » afin de mettre en exergue la valeur intrinsèque de la faune et de la flore sauvages ainsi que de sensibiliser davantage le public aux dangers qui pèsent sur certaines espèces, notamment celles qui sont protégées ou menacées.
L’OMD souhaite elle aussi soutenir cette journée importante dont le slogan, cette année, « Écoutons la voix des jeunes », vise à inciter les jeunes à travers le monde à participer activement aux efforts de conservation de la vie sauvage.
L’exploitation illicite de la vie sauvage est non seulement extrêmement lucrative mais, en plus, elle est aux mains de réseaux criminels internationaux. Les experts estiment que les bénéfices se chiffrent entre cinq et vingt milliards de dollars des États-Unis par an, faisant du trafic des espèces sauvages la quatrième plus grande activité criminelle au monde.
En février 2017, les services de la douane, de la police et de la protection environnementale de plusieurs pays ainsi que d’autres acteurs clés ont uni leurs forces lors d’une opération de protection de la faune et de la flore sauvages du nom de « Thunderbird » coordonnée par INTERPOL (une des cinq organisations internationales membres du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages qui réunit également l’OMD, le Secrétariat de la CITES, INTERPOL, l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime et la Banque mondiale).
Cette opération a encore une fois montré l’importance que revêtent les partenariats mondiaux. Elle a donné lieu à plus de 1300 saisies de grande envergure concernant des animaux (animaux vivants, parties et produits dérivés d’animaux), des arbres (bois brut et produits manufacturés en bois) et des plantes (spécimens vivants et substances médicamenteuses). A l’heure actuelle, les pays participants à l’opération ont identifié l’implication d’au moins 882 individus dans ces opérations illicites.
Le rôle stratégique de la douane en tant que « première ligne de défense » lors d’importations et en tant que « dernier contrôle » lors d’exportations a de nouveau été mis en avant tout comme son rôle primordial dans la coordination des efforts des organismes répressifs. Au moins 475 saisies revêtaient un caractère international et 388 d’entre elles concernaient des opérations transcontinentales. En d’autres mots, dans plus de 35 pour cent des cas, les produits découverts dans un pays avaient pour origine ou destination un autre pays, parfois situé sur un autre continent.
L’OMD, qui participe très activement à la lutte contre le commerce illégal de la vie sauvage, souhaite enjoindre à tous ses Membres de poursuivre leurs activités et initiatives visant à combattre ce commerce illicite et nuisible, que ce soit à leur niveau individuel ou dans le cadre d’opérations rassemblant la communauté douanière et l’ensemble des services chargés de l’application de la loi.