Le développement économique de nombreux pays enclavés est ralenti par l'absence d'accès à la mer. Les produits industriels et agricoles de ces pays peuvent être attrayants et abordables pour les consommateurs locaux, mais les longs trajets qui les séparent des marchés internationaux nuisent à leur compétitivité. L'Organisation mondiale des douanes (OMD) est pleinement consciente de la situation et estime que, pour libérer le potentiel des pays sans littoral, des régimes de transit efficaces sont indispensables. Voilà pourquoi l’OMD organise le 10 et 11 juillet 2017 sa première Conférence mondiale sur le transit, qui sera consacrée au désenclavement des pays en développement sans littoral (PDSL)
En 2014, le coût moyen de l’exportation d’un conteneur depuis un PDSL se montait à US$ 3 444, contre US$ 4 344 pour son importation, alors que les pays de transit enregistraient des coûts moyens nettement moins élevés (US$1301 à l’exportation et US$1559 à l'importation) [1]. Les différences de frais de transport s’expliquent par la lourdeur de la procédure de transit douanier que l'intervention inévitable de très nombreuses parties complique fortement. En outre, l'absence de normes internationales sur le transit entrave l'harmonisation générale des procédures. Il faut donc de toute urgence les simplifier, éliminer les conditions superflues imposées aux frontières et harmoniser les régimes de transit, pour soutenir les PDSL.
Un régime de transit efficace peut radicalement modifier le paysage commercial international. Le transport routier et ferroviaire de marchandises entre l'Europe et l'Asie se développe progressivement, poussé par la nécessité d'alimenter sans cesse les économies florissantes du continent asiatique. Malgré le franchissement successif de plusieurs frontières, les opérations de transit sont relativement plus rapides pour le fret transporté par rail ou par route, que par les principaux modes de transport que sont, par exemple, le transport maritime. En Afrique, la création de couloirs de transport a stimulé la croissance économique régionale et accéléré le processus d'intégration économique. À l'ère de la mondialisation, le transit douanier est devenu un mode de transport courant pour établir des connections entre les régions et les pays.
Le Secrétaire Général de l'OMD, Kunio Mikuriya, estime que «pour tirer tout le parti possible du potentiel des PDSL, il faut avant tout appliquer des normes internationales en faveur de régimes de transit efficaces qui stimulent les échanges internationaux et régionaux dans tous les pays». Et d’ajouter «À l'occasion de la Conférence mondiale sur le transit, l'OMD lancera les Directives en matière de transit, qui réunissent 150 principes directeurs pour un régime de transit efficace. Une vaste palette de thèmes seront abordés lors de la conférence: les ponts à jeter entre l'Asie et l'Europe, la manière d’accélérer le développement économique régional en Afrique, en Amérique et dans d'autres régions, ou de relever les défis que rencontrent les pays enclavés».
Les administrations de la douane, les gouvernements, les organisations internationales et le secteur privé auront ainsi une occasion unique d'échanger leurs vues et leurs expériences de régimes de transit efficaces.
Pour obtenir les dernières précisions concernant l'inscription, l'ordre du jour, les intervenants et d'autres questions, nous vous invitons à consulter la page web de la Conférence mondiale sur le transit. Pour toute question complémentaire, veuillez contacter l'équipe "transit" de l'OMD à l'adresse WCOTransit2017@wcoomd.org.