L’OMD a organisé un atelier régional sur son Dossier Contrôle et Lutte contre la fraude (DCLF) à l’adresse des administrations douanières de la région d’Asie-Pacifique. Le DCLF a été conçu pour aider les douanes à renforcer leurs procédures en matière de contrôle et de lutte contre la fraude, en appliquant les directives proposées par plusieurs outils et instruments de l'OMD.
L’atelier, qui s’est tenu du 11 au 15 juin 2018, a bénéficié du soutien financier du Fonds de coopération douanière du Japon, qui s’est également occupé de l'organiser en son bureau régional de Nagoya. L'événement a réuni des participants de 23 administrations Membres de l’OMD (la République islamique d’Afghanistan, l’Australie, le Bangladesh, le Bhoutan, le Cambodge, Fidji, Hong Kong (Chine), l’Inde, l’Indonésie, le Japon, la République démocratique populaire lao, la Malaisie, les Maldives, le Népal, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Philippines, Samoa, le Sri Lanka, la Thaïlande, la République de l’Union du Myanmar et le Vietnam), ainsi que des représentants tant du Bureau régional de renforcement des capacités (BRRC A/P) que du Bureau régional de liaison chargé du renseignement (BRLR A/P) d’Asie/Pacifique.
Le Directeur général de la Douane de Nagoya a ouvert les travaux en souhaitant la bienvenue aux participants et en leur rappelant à quel point il est essentiel pour les douanes d’être équipées des outils nécessaires pour gérer efficacement les risques et garantir le respect des lois et réglementations. Il a mentionné les outils spécifiques de l’OMD en matière de gestion des risques, de contrôle et d’enquête mais aussi ceux au service des différentes techniques de lutte contre la fraude, indiquant que l’atelier était une occasion en or pour examiner ces instruments de manière plus approfondie. Les experts de l’OMD ont souligné, par ailleurs, que si l'objectif de l’atelier était de renforcer la compréhension des outils de l’OMD existants dans le champ de la lutte contre la fraude, il visait également à permettre aux douaniers de tirer un meilleur parti de ces instruments pour s’attaquer aux domaines à haut risque et aux menaces émergentes dans l’environnement douanier.
Au cours de l’atelier, les participants ont abordé leurs priorités régionales et nationales respectives, notamment les domaines considérés comme représentant un risque élevé ou sur lesquels l’OMD a travaillé récemment, comme le trafic de biens culturels et les flux financiers illicites. Les participants ont également eu l’occasion de partager leurs bonnes pratiques et leurs expériences de planification stratégique au cours d'une session qui s’est déroulée au BRLR A/P.
Durant les débats, l’accent a été mis sur les quatre principaux volets du cycle de la lutte contre la fraude, à savoir le renseignement, l’analyse des risques, les contrôles et les enquêtes, et sur le besoin d’analyser les liens entre eux. Les outils de gestion de la conformité, notamment le contrôle a posteriori (CAP), ont été présentés, principalement sous l’angle des fonctions du renseignement et des enquêtes, notamment dans le cadre des enquêtes financières et d’autres activités de lutte contre le blanchiment d’argent. D’autres aspects relatifs à la coopération interservices, en particulier le partage d'information avec la police et les autres homologues des services répressifs, ont également été mis en exergue dans la mesure où ils constituent des éléments essentiels contribuant au succès des activités de détection de contrebande et de saisie, mais aussi des enquêtes.
L’atelier a également permis de procéder à un inventaire des futures activités régionales et des principaux besoins en matière de formation dans le domaine du contrôle et de la lutte contre la fraude.