Aujourd’hui, la communauté internationale se rassemble pour célébrer la Journée mondiale de la protection de la vie sauvage, un jour spécial sur le calendrier des Nations Unies (ONU). L’OMD profite de cette occasion pour réitérer son soutien continu au Secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) et à son travail pour la sauvegarde de la vie sauvage précieuse à la planète.
En reconnaissance de la valeur intrinsèque de la vie sauvage, de son immense contribution au développement durable et au bien-être des êtres humains, ainsi que des menaces auxquelles elle fait face quotidiennement, la Journée mondiale de la protection de la vie sauvage a été proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU le 20 décembre 2013 et est célébrée le 3 mars de chaque année, jour de l’adoption de la Convention CITES.
Cette année, les grands félins du monde sont à l’honneur sous le thème « Grands félins : des prédateurs menacés – Faites une action aujourd’hui pour protéger ces créatures magnifiques ». Cela inclut les espèces telles que les guépards, jaguars, léopards, lions, pumas, léopards des neiges et les tigres du monde entier, de l’Afrique à l’Asie en passant par l’Amérique.
De manière générale, leurs populations déclinent à une vitesse alarmante due à la perte de leurs habitats et de leurs proies, au changement climatique, aux conflits humains-animaux, au braconnage et au commerce illégal. Par exemple, les populations de tigres ont plongé de 95% au cours des derniers 100 ans, les populations de lions d’Afrique ont chuté de 40% en seulement deux décennies, les léopards ont perdu 75% de leur population, et les populations de guépards ont décliné vertigineusement de 90%.
Le commerce illégal des animaux sauvages et de leurs produits dérivés est mondial et se présente sous diverses formes, que ce soit les animaux vivants en tant qu’animaux de compagnie ou pour le divertissement, ou pour la décoration, la mode, la médecine, ou encore en tant que trophée. Le tigre en est le parfait exemple : pratiquement toutes les parties de ce grand félin sont commercialisées, malgré l’interdiction internationale de son commerce depuis 1987.
« Le trafic illégal des espèces de faune et de flore sauvages est non seulement lucratif, estimé jusqu’à $20 milliards par an, il alimente également les réseaux internationaux criminels », explique Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD. « Il ne s’agit pas non plus seulement de la destruction d’espèces de faune et de flore vitales pour la planète, ce trafic prive également les populations d’un travail local, et les économies nationales de revenus », ajoute-il. La Journée mondiale de la vie sauvage donne l’opportunité à tous les partenaires luttant contre les crimes contre la faune et la flore sauvages de joindre leurs efforts.
En soulignant l’importance de travailler ensemble, le Secrétaire général de l’OMD dit : «La Journée mondiale de la protection de la vie sauvage est l’opportunité idéale pour les Douanes et les autres organismes de prévention et de répression, ainsi que les organisations non gouvernementales, de renforcer leurs efforts dans le combat contre les crimes contre la vie sauvage, par l’amélioration de leur communication, coordination et coopération. »
En tant qu’acteurs principaux aux frontières, situés stratégiquement sur la ligne de front comme « première défense » et « dernier contrôle », les Membres de l’OMD sont non seulement encouragés à continuer de faire respecter les clauses de la Convention CITES, ils sont également encouragés à collaborer et partager les informations avec leurs partenaires, en utilisant au maximum les outils développés par l’OMD pour les soutenir dans leur combat contre les crimes contre la vie sauvage.
La très réussie Opération « Sauver REP » de l’OMD, qui s’est déroulée de juillet à septembre 2017, est un bon exemple d’une telle collaboration. Cette opération contre le trafic illicite d’espèces de faune et de flore sauvages qui a eu lieu en Afrique, a conduit à la saisie de 193kg de cornes de rhinocéros, 677kg d’ivoire d’éléphants, trois peaux de pangolins et 70kg d’écailles de pangolins.
De plus, à travers son Programme sur l’environnement, l’OMD, en tant que membre actif du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), et sous l’égide de son Projet INAMA, a fait de la lutte contre le commerce illégal des espèces de faune et de flore sauvages une priorité, ce qui sera réitéré lors de la session du Comité de l’OMD de la lutte contre la fraude qui aura lieu du 19 au 23 mars 2018.
Tous les Membres de l’OMD et les partenaires des Douanes à l’échelle nationale, régionale et internationale sont encouragés à unir leurs forces dans la lutte commune contre le commerce illégal des espèces de faune et de flore sauvages.