En collaboration avec l’Administration fiscale du Kenya (KRA) et avec la Global Alliance for Trade Facilitation (GATF), l’OMD a organisé un atelier de 5 jours consacré à la planification des Etudes sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises (TRS) et destiné à aider la KRA à préparer ses TRS. Cet atelier s'est tenu à Mombasa du 7 au 11 mai 2018, cofinancé par la GATF et par le Projet ESA II de l'OMD (financé par le gouvernement finlandais).
Dans son allocution liminaire, le Commissaire aux douanes et aux contrôles aux frontières, représentant la KRA, a souligné que la KRA et en particulier les douanes appréciaient qu’on leur ait donné la possibilité de comparer leurs services aux meilleures pratiques mondiales. Il s'est engagé à travailler en étroite collaboration avec les parties prenantes à la recherche de solutions aux divers problèmes affectant les processus opérationnels. Il a ajouté que la KRA avait progressivement mis en œuvre plusieurs recommandations issues de précédents travaux et avait profité au maximum des procédures de modernisation et de réforme. La KRA met actuellement en œuvre un Système de gestion intégrée des frontières (iCMS) et une Solution de gestion intégrée des scanners (ISMS) pour faciliter davantage les échanges.
Des représentants de diverses organisations ont participé à cet atelier, comme les douanes, les autorités maritimes du Kenya, les autorités portuaires, KENTRADE, le ministère de l'Industrie, du commerce et des coopératives, les autorités agroalimentaires, les autorités kenyanes chargées des investissements, les chemin de fer du Kenya, les services phytosanitaires, la banque coopérative du Kenya, l'Association kenyane des transitaires, les autorités aéroportuaires du Kenya, l'association des entreprises de fret et d’entreposage du Kenya (KIFWA), la Chambre nationale de commerce et d'industrie, la Banque centrale du Kenya, l'autorité chargée de la coordination des transport et du transit du Corridor nord, Maersk, etc.
Les Experts de l’OMD ont présenté les divers instruments, outils et meilleures pratiques développés par l’Organisation pour aider ses Membres à mettre en œuvre des mesures de facilitation des échanges. Ils ont expliqué le concept de TRS et son déroulement, de la constitution d’un groupe de travail en passant par les processus impliqués jusqu’aux résultats de l’Etude, en s’appuyant sur des études de cas menées dans différents pays et en mettant en lumière les goulots d’étranglement identifiés ainsi que les initiatives lancées en matière de facilitation des échanges sur la base des recommandations TRS. Les Experts de l’OMD ont également aidé les participants à se familiariser avec les techniques de cartographie et d’analyse des processus opérationnels dans le cadre de sessions théoriques et en les accompagnant lors de visites pratiques des services de dédouanement du Port de Mombasa et des Centres de traitement des conteneurs (CFS) associés.
Les participants ont recommandé de procéder en 2018 à des TRS dans 17 postes de douanes du Port de Mombasa, de l’Aéroport de Nairobi et des principaux postes frontières terrestres du Kenya, avec la participation de toutes les parties prenantes concernées des agences gouvernementales, du secteur privé, des partenaires et des opérateurs commerciaux, des opérateurs logistiques, etc. Pour mettre en œuvre ces recommandations, les participants ont également préparé les documents nécessaires comme le Mandat du groupe de travail TRS, les cartes des processus opérationnels, le Plan de travail, les questionnaires d’enquêtes, etc. Toutes les parties prenantes ont noté qu’il fallait procéder rapidement aux TRS prévues car l’iCMS est presque déployé et que ces études serviront de base de comparaison pour de futures TRS.
En contribuant activement à cet Atelier, les participants ont prouvé qu’ils étaient satisfaits de l’outil TRS de l’OMD et de son rôle dans l’engagement des parties prenantes, dans la gestion coordonnée des frontières et dans la mise en œuvre de mécanismes tels que le traitement des marchandises préalablement à leur arrivée et la gestion des risques. L’atelier a nettement amélioré l’aptitude des participants des organes publics et des parties prenantes du secteur privé à utiliser la TRS comme un outil pour rationaliser les opérations aux frontières et renforcer les capacités d’analyse des données et faciliter ainsi les prises de décisions en tout état de cause, aux niveaux politiques, techniques et opérationnels. La nécessité pour toutes les parties prenantes concernées de collaborer a été réitérée afin que les résultats des TRS puissent être utilisés par tous les acteurs en jeu. Les représentants de toutes les parties prenantes se sont félicités de la participation à l’atelier de planification de la TRS ; ils ont également exprimé leur engagement envers la TRS proposée et se sont réjouis à l’idée de se retrouver ensemble pour valider et analyser les données TRS et formuler des recommandations ayant pour objet d’améliorer les processus de mainlevée et de dédouanement au Kenya.