La Conférence Global Trade 2018 de Londres aborde les technologies et la douane numériques

02 novembre 2018

Invité par le Royal Institute of International Affairs de la Chatham House, le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, a participé à la Conférence Global Trade 2018, consacrée cette année au thème du ‘Protectionnisme, dynamique de pouvoir et changements de priorités’, qui s’est tenue à la Chatham House à Londres (Royaume-Uni), le 1er novembre 2018.

Intervenant à la session 3 sur le thème des « Technologies, services et commerce de données », M. Mikuriya a parlé de la façon dont le recours aux technologies mobiles et aux téléphones intelligents a radicalement changé la démarche des douanes par rapport à la chaîne logistique internationale et comment ces technologies ont également modifié les modalités d’interaction entre les consommateurs, les entreprises et les pouvoirs publics.  

Le Secrétaire général a présenté le Cadre de normes de l’OMD sur le commerce électronique transfrontalier, rappelant qu’il a vocation à garantir un dédouanement rapide du nombre - en croissance exponentielle - de colis traversant les frontières, tout en tenant compte des risques potentiels que ces envois posent pour la sûreté et la sécurité de la chaîne logistique.  Il a souligné que l’avenir de la douane passait par l’exploitation du pouvoir des mégadonnées à travers l’analyse des données, expliquant au passage que plusieurs administrations douanières se penchent sur la manière dont la technologie des chaînes de blocs pourrait potentiellement améliorer la transparence tout au long de la chaîne logistique, harmoniser la gestion des risques douaniers et les contrôles règlementaires et réduire les coûts de transaction.

M. Mikuriya a ajouté que les chaînes de blocs présentaient d’énormes opportunités, dans la mesure où elles pourraient permettre de rassembler les éléments d'information nécessaires aux fins de la déclaration en douane, d’échanger les renseignements entre services chargés de la règlementation, d’assurer la mise en œuvre des accords de libre-échange et des accords de reconnaissance mutuelle (ARM) concernant les Opérateurs économiques agréés (OEA), de garantir le recouvrement des recettes et de mieux gérer la conformité et le respect de la loi.

Le Secrétaire général a également évoqué les défis rencontrés par les douanes en matière d'utilisation de cette technologie, sur la base des projets pilotes en cours auxquels participent plusieurs administrations douanières.   Il a notamment cité l’intégration de la technologie dans le modèle organisationnel de la douane, la normalisation des données, l’interface des systèmes douaniers et l’interopérabilité avec les chaînes de blocs, l’harmonisation des chaînes de blocs ainsi que la qualité des données.  Il a conclu son intervention en appelant de ses vœux la mise en place de frontières « intelligentes ».