Dans le cadre du Projet sur la sécurité en Afrique occidentale et centrale, l’Organisation mondiale des douanes (OMD) a organisé en son Siège, à Bruxelles, une conférence sur la sécurité intitulée : «Perspectives africaines sur les défis sécuritaires ». Tenue les 11 et 12 décembre 2019, celle-ci a rassemblé plus de 150 délégués venus représenter plus d’une cinquantaine de pays et organisations pour débattre des défis de sécurité ayant des incidences sur le travail des douanes en Afrique.
Pour ouvrir la conférence, les deux présidents – M. François Richard, des douanes françaises, et son homologue des douanes nigérianes, Mme Ronke Olubiyi – ont décrit les objectifs de la conférence et présenté les trois principaux orateurs.
Dans ses propos liminaires, le Secrétaire général de l’OMD, M. Kunio Mikuriya, a souhaité aux délégués la bienvenue à l’OMD et les a remerciés d’être venus assister à la conférence. Il a mis l’accent sur la façon dont la Résolution de Punta Cana encourageait les douanes à aller au-delà de leur mission habituelle de recouvrement des recettes en s’attaquant aux menaces de sécurité. Il a ajouté que les douanes ont beaucoup à offrir aux autres services de lutte contre la fraude veillant à la sûreté et à la sécurité des frontières, et qu’il fallait renforcer l’utilisation des données, des technologies d’analyse de données et des technologies émergentes pour réduire plus efficacement les menaces de sécurité aux frontières.
Le Secrétaire général a ensuite cédé la parole à M. Dicksons Kateshumbwa, Directeur général des douanes ougandaises, et actuel Président du Conseil de l’OMD. Il a noté l’importance de la sécurité, qui compte parmi les neuf objectifs prioritaires de l’OMD, et décrit les défis de sécurité auxquels l’Afrique est confrontée, particulièrement aux frontières fragiles et dans les zones où un conflit actuel ou passé a entraîné la fermeture de certaines frontières.
Dans son allocution, Son Excellence M. Shimokawa, ambassadeur du Japon auprès du Royaume de Belgique et de l’OTAN, a évoqué la volonté de son pays de lutter contre les menaces pesant sur la sécurité en Afrique et dans le reste du monde. Celle-ci s’exprime notamment par le soutien financier que le Japon a apporté aux deux projets régionaux OMD de sécurité, à savoir le projet de sécurité Asie-Pacifique et le Projet sur la sécurité en Afrique occidentale et centrale.
Durant le reste de la conférence, les délégués ont pu assister aux exposés de divers experts en matière de sécurité ; ceux-ci venaient des douanes, de divers services de lutte contre la fraude/défense, d’organisations internationales, d’institutions universitaires et d’ONG actives en matière de sécurité en Afrique. Il a notamment été question, durant la conférence, de la menace que représentent les engins explosifs improvisés (EEI), et notamment de leurs précurseurs chimiques, de leurs composantes et des agents biologiques qu’ils sont susceptibles de contenir. Les participants ont également assisté à des exposés sur d’autres menaces émergentes, par exemple les médicaments contrefaits et l’utilisation accrue du Tramadol en Afrique, ainsi que sur diverses formes de commerce et de flux financiers illicites et leurs incidences sur la sécurité dans la région.
Lors de la clôture de la conférence, les délégués ont fait le point sur le vaste éventail d’éléments et de défis évoqués durant ces deux jours et ils ont examiné le rôle que les douanes pourraient jouer en matière de sécurité pendant les dix prochaines années. Un représentant de la conférence présentera prochainement, à la 40ème session du Comité de la lutte contre la fraude, les principaux défis mis en lumière et les conclusions de la conférence.