À l’invitation de l’Association américaine des exportateurs et importateurs (AAEI), le Secrétaire général adjoint de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), Ricardo Treviño, a participé à la Conférence annuelle de l’AAEI, qui se déroule cette année du 11 août au 3 septembre et qui réunit plus de 400 participants. Cette Conférence a pour but d’offrir un forum pour les décideurs politiques, afin qu’ils puissent rencontrer des professionnels du commerce international et débattre des avantages et des désavantages du système commercial multilatéral.
Avec Alan Wolff, Directeur général adjoint de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Secrétaire général adjoint Treviño a abordé les questions commerciales et douanières dans le cadre d’une table ronde en direct sur le thème « Quel avenir pour le commerce : Multilatéral ou bilatéral? », le 11 août 2020. La table ronde était modérée par Marianne Rowden, Présidente et PDG de l’AAEI, qui a commencé par expliquer les différences entre les méthodes de travail, les structures et les principaux objectifs de l’OMD et de l’OMC.
Au cours de son intervention, le Secrétaire général adjoint Treviño a présenté la nature de l’OMD, qui est la seule organisation intergouvernementale traitant des questions douanières et se centrant sur la définition de normes, sur l’exécution d’activités de renforcement des capacités et sur la promotion de la coopération douane-douane. Il a poursuivi en soulignant que presque tous les organes techniques de l’OMD sont ouverts à l’ensemble des Membres de l’OMD et par conséquent, tous les Membres de l’OMD peuvent contribuer à l’élaboration des normes, des outils et des instruments de l’Organisation. « Cette ouverture est importante pour l’Organisation parce qu’elle permet aux Membres représentant des pays avec des niveaux de développement et des environnements commerciaux différents de travailler ensemble sur des normes qui pourront dès lors être acceptées par la majorité, ce qui contribue à une plus grande harmonisation des procédures aux frontières ». « Concernant le travail effectué en matière de facilitation des échanges et de commerce électronique, cette ouverture et cette participation ne s’appliquent pas seulement aux Membres mais aussi aux autres parties prenantes internationales », a-t-il ajouté.
Après avoir évoqué un large éventail d’accords bilatéraux et multilatéraux, M. Treviño a été invité par l’animatrice à aborder la question sous l’angle du Cadre de normes SAFE et des accords de reconnaissance mutuelle (ARM) pour les Opérateurs économiques agréés (OEA). Le Secrétaire général adjoint a souligné l’énorme importance du Cadre de normes SAFE, ajoutant qu’à ce jour, 171 Membres ont signé la lettre d’intention en vue de mettre en œuvre ces normes. De plus, 95 programmes d’OEA sont opérationnels, 20 autres sont en cours de développement - sans parler de ceux qui sont en cours de négociation -, ainsi que 85 ARM, qui offrent les plus gros avantages aux opérateurs commerciaux tant dans le pays d’origine que dans le pays de destination de leurs activités. Pour sa part, le Directeur général adjoint Wolff est revenu sur l’étroite coopération qui lie l’OMC à l’OMD et sur la pertinence de cette coopération dans des domaines tels que la facilitation des échanges, les tarifs, l'évaluation et l’origine.