Cambodge : succès du ciblage de trousses d’essai du COVID-19 erronément déclarées par l’Unité de contrôle du fret aérien

20 mai 2020

L’Unité de contrôle du fret aérien de l’aéroport de Phnom Penh, au Cambodge, mise sur pied dans le cadre du Programme de contrôle des conteneurs (PCC) lancé par l’ONUDC et l’OMD, a identifié une cargaison qui renfermait près de 100 trousses d’essai du COVID-19. À son arrivée de Hong Kong, Chine, cette cargaison avait été incorrectement déclarée comme « échantillon de bandelettes de test ».

Il s’agit de la huitième cargaison de trousses d’essai du COVID-19 soupçonnée d’être d’origine frauduleuse récemment interceptée par cette unité. Les cargaisons provenaient de différents pays de la région Asie-Pacifique. À ce jour, 1100 trousses d’essai du COVID-19 ont été interceptées au Cambodge.

Ces trousses d’essai sont inscrites dans la liste conjointe OMD/OMS concernant le classement dans le SH des fournitures médicales liées au COVID-19. Publiée le 9 avril 2020, cette liste succède à une première liste que l’OMD avait publiée à la mi-mars. Elle a été dressée afin de faciliter la circulation transfrontalière de fournitures médicales indispensables par l’amélioration des procédures de dédouanement frontalières mises en place par la douane. Parallèlement à cette liste, le 23 mars, l’OMD adressait un Avis urgent à tous ses Membres et au public en général, les informant de la récente augmentation des fournitures médicales de contrefaçon liées au COVID-19 qui inondent les marchés. 

Ces trousses d’essai de contrefaçon sont dangereuses dans la mesure où elles peuvent amener des personnes infectées à penser qu’elles sont en bonne santé. Ces personnes pourraient alors participer par mégarde à la propagation du virus et ne pas se faire soigner à temps. Et, même si ces trousses ne sont pas contrefaites, à la suite du détournement de matériel médical licite des chaînes logistiques légales vers des chaînes logistiques illicites, les fournitures sont conservées/stockées par des criminels qui les vendent au plus offrant, en se dégageant de toute responsabilité, alors que ce matériel devrait être géré par les gouvernements qui doivent veiller à ce que les fournitures parviennent bien à ceux qui en ont le plus besoin. 

Le PCC a été lancé par l’OMD et l’ONUDC en 2004, pour lutter contre le commerce illicite d’envois conteneurisés par la création d’unités de contrôle portuaire dédiées responsables du profilage des envois suspects. En respectant son concept bien établi de formation par étapes, le PCC s’est étendu au secteur du fret aérien et des formations sont également organisées sur certains points de passage frontalier terrestres. À l’heure actuelle, le PCC est mis en œuvre dans 51 pays, plus de 100 unités dédiées au profilage de risque ont été créées et cette initiative commune de l’OMD et de l’ONUDC continue à s’étendre. En 2019, le travail des Unités de contrôle du fret aérien et portuaire mises en place dans le cadre de cette coopération entre l’OMD et l’ONUDC a abouti à la saisie de : 77 tonnes de cocaïne, près de 1,5 tonne d’héroïne, 37 tonnes de précurseurs chimiques, 104 conteneurs de marchandises en infraction avec les DPI, plus de 705 millions de paquets de cigarettes et de nombreuses autres marchandises illicites et/ou de contrefaçon.

L’OMD continue à aider ses Membres à intercepter les cargaisons illicites liées à la pandémie de COVID-19, en coopération avec l’ONUDC et d’autres partenaires internationaux.