Le bureau régional de liaison chargé du renseignement dans la région Asie-Pacifique (BRLR-AP) et les administrations douanières membres de la région ont mené l’Opération ICE BREAK II, opération conjointe qui ciblait le trafic de drogues illicites et de leurs précurseurs, particulièrement les métamphétamines, pendant une période de cinq semaines du 15 juin au 19 juillet 2020.
Vingt et unes administrations douanières dans 18 territoires de la région Asie-Pacifique ont participé à l’opération, en utilisant comme unité de coordination opérationnelle (UCO) le BRLR-AP de Séoul, en Corée. Les saisies pendant cette opération se sont élevées à quatre tonnes de drogues illicites, avec 700 kg de métamphétamines environ.
Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’OMD, a félicité le BRLR-AP en soulignant que malgré les défis posés par la crise sanitaire mondiale, les administrations douanières ont démontré une fois de plus leur pertinence et leur capacité à s’adapter et à protéger la société contre la criminalité organisée. « L’OMD continue à faire preuve de leadership pour guider les douanes pendant cette pandémie », a-t-il ajouté.
Cette opération faisait suite à l’Opération ICE BREAK I menée l’année dernière. Cette année, malgré une situation sans précédent comportant des mesures de restriction engendrées par la pandémie de COVID-19 et son impact sur les milieux de travail, l’opération ICE BREAK II a connu un très grand succès en effectuant des raids intensifs sur tous les modes de transport, y compris les services postaux et les services de livraison rapide de marchandises.
Le BRLR-AP et les membres participants avaient prédit que le trafic transfrontalier de drogues illicites et de leurs précurseurs en provenance des principales régions de production de drogues serait limité et que les stocks s’empileraient à cause du renforcement des contrôles aux frontières, à la suite de la COVID-19. Par conséquent, afin de réagir aux risques de changement des méthodes de trafic par les groupes criminels transnationaux, une stratégie collaborative assortie d’une opération conjointe a été considérée comme le meilleur moyen de s’adapter rapidement et de réagir adéquatement à la crise de drogues.
Une analyse des saisies effectuées pendant l’opération a révélé que les métamphétamines restaient une très grande menace dans la région de manière généralisée et, comme prévu, que la poste était le mode de transport préféré pour ce type de trafic. En outre, comme le trafic de drogues et de précurseurs provenant des principales régions de production de drogues illicites était devenu difficile à cause des restrictions imposées aux frontières et aux déplacements, les drogues illicites et leurs précurseurs étaient non seulement stockés dans la région de production, mais aussi acheminés potentiellement vers les pays voisins. Certaines méthodes semblables à celles du trafic de métamphétamines pendant l’opération précédente sont réapparues et ont été reconnues par les membres participants, notamment l’utilisation de sachets de thé chinois ou de formes de briques à des fins de dissimulation.
L’opération ICE BREAK II a connu un véritable succès lorsque les participants ont réussi à identifier les méthodes de trafic de drogues illicites utilisées par les groupes criminels transnationaux qui tentaient de se soustraire aux contrôles frontaliers. Malgré les difficultés engendrées par les confinements ordonnés par les gouvernements contre la pandémie COVID-19, les participants ont réussi à partager des informations en temps réel et à réagir activement à la crise.