Faisant suite aux discussions qui se sont tenues en juillet au sein du Groupe de travail sur la facilitation du contrôle des passagers (GT-FCP), lors de l’Atelier sur les navires de croisière, le Secrétariat de l’OMD a organisé avec le concours de l’Organisation maritime internationale (OMI) et du Bureau des Nations unies de lutte contre le terrorisme, une réunion avec des représentants de la Cruise Line Industry Association (CLIA - Association professionnelle de la croisière) ; l’objectif était de passer en revue les événements récents et les tâches prioritaires du GT– FCP. Il s’agissait également de recueillir un premier retour d’expérience de ce secteur concernant les éléments de données pouvant entrer dans la composition d’une norme internationale de données pour les passagers maritimes.
La réunion a débuté avec une intervention de M. David Dodson, du Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis et co-animateur de cet atelier, qui a présenté le système API/PNR et a expliqué comment il est utilisé par les autorités gouvernementales chargées d’assurer la sécurité des frontières ; il a poursuivi en précisant comment les États-Unis reçoivent et utilisent les données API/PNR. Le Secrétariat de l’OMD a ensuite commenté brièvement les résultats de l’Atelier mondial sur les navires de croisière, les événements récents et les prochaines étapes qui feront l’objet de nouveaux débats.
Le représentant du Bureau des Nations unies de lutte contre le terrorisme a fait le point sur le Programme de lutte contre le terrorisme axé sur les déplacements (CT Travel), sur l’étude relative à l’établissement d’un nouveau cadre international dans le secteur maritime ainsi que sur la liste de contrôle des engagements des croisiéristes en vue de mieux comprendre les pratiques et les procédures actuelles appliquées par les compagnies de croisière.
La réunion s’est ensuite focalisée sur les éléments de données possibles de la norme internationale de de données relative aux passagers maritimes qui a été élaborée en s’appuyant sur les travaux de l’Atelier global et sur les débats qui ont suivi sur la plate-forme CLiKC!. Le Secrétariat de l’OMD a présenté les grandes lignes du projet d’ensemble de données et a expliqué le processus de développement adopté avec les Membres de l’OMD. Les prochaines étapes, notamment l’assistance fournie par ce secteur, nécessiteront que l’on améliore l’ensemble de données pour garantir sa précision. Les éléments fournis par les croisiéristes feront également l’objet de débats.
Durant la réunion, l’OMD a expliqué avec force que cette initiative devait être centrée sur la facilitation et comment y parvenir au mieux, en particulier dans le contexte actuel de la pandémie. L’OMD et ses Membres estiment que cette initiative pourraient être une solution gagnant-gagnant pour toutes les parties prenantes puisqu’elle améliorerait et faciliterait le traitement des passagers maritimes en s’appuyant sur une évaluation initiale des risques basée sur des informations préalables, tout en atténuant les risques, notamment les risques pour la sécurité. L’OMD a également souligné qu’il était important que les compagnies de croisière contribuent au travail d’élaboration d’une norme internationale de données relatives aux passagers et aux équipages des navires de croisière et a demandé à la CLIA d’encourager ses membres à se joindre à ces discussions.
La CLIA a salué la qualité des présentations et a pris acte de la situation actuelle ainsi que de l’importance d’utiliser des normes internationales chaque fois que cela est possible. Elle a ajouté qu’il était important que les compagnies de croisière comprennent la logique qui sous-tend l’inclusion d’éléments de données particuliers dans cette norme internationale. En outre, elle a expliqué qu’elle ne pouvait pas juger de la pertinence des éléments de données pendant cette réunion car elle devait consulter ses membres ; l’OMD et la CLIA se sont engagées à poursuivre leur collaboration sur l’ensemble de données et sur des questions comme les protocoles de transmission de données. L’OMD a ajouté qu’il était important que les données sur les passagers collectées par les croisiéristes soient mieux comprises et traitées afin d’affiner la norme internationale de données et de minimiser son impact sur le secteur des croisières.