Le Secrétaire général de l’OMD Kunio Mikuriya a participé à la première réunion des ministres de la Culture du G20, qui s’est tenue à Rome les 29 et 30 juillet 2021. Cette réunion ministérielle, consacrée à la culture et qui représente le dernier ajout au flux des travaux de la réunion annuelle des 20 plus grandes économies du monde, a abouti à l’adoption unanime de la Déclaration de Rome des ministres de la Culture du G20. Parmi les nombreux appels à l’action, la Déclaration met l’accent sur le besoin de mettre au point et de renforcer les bons outils pour une collaboration forte avec les organisations telles que l’OMD.
Les ministres de la Culture du G20 ainsi que les chefs et les représentants d’autres organisations internationales comme le Conseil de l’Europe, l’Union pour la Méditerranée (UpM), INTERPOL, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) et l’OMD, ont travaillé ensemble avec le Conseil international des musées (ICOM), le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et le Youth Engagement Group to the G20 (Y20) pour passer en revue les priorités fixées par la Présidence italienne du G20.
Dans son allocution à l’adresse des ministres du G20, M. Mikuriya a mis l’accent sur trois points clés en rapport avec la protection du patrimoine culturel. Pour commencer, il a félicité la Présidence italienne et les Membres du G20 pour avoir mobilisé l’attention politique au plus haut niveau autour de la question du trafic illicite des biens culturels, faisant observer que le soutien politique est essentiel pour les mesures prises sur le terrain par les forces de l’ordre à l'échelle mondiale. Après avoir rappelé que la culture est primordiale pour maintenir la paix, la sécurité et l’unité, il a insisté sur le besoin de renforcer la coopération internationale et interservices pour lutter efficacement contre ce type de criminalité transnationale et il a réaffirmé l’importance des conclusions de la réunion.
En marge de la ministérielle, M. Mikuriya a également pris part à une série de rencontres pour plaider en faveur du rôle de la douane dans la mise en œuvre des exigences en matière d’exportation, d’importation et de transit des biens culturels. À l’invitation du ministre italien des Biens et des activités culturels, Dario Franceschini, le Secrétaire général Mikuriya a participé à une réunion avec les dirigeants de l’ONUDC et d’INTERPOL. Une conférence de presse conjointe a été organisée afin de divulguer les conclusions des discussions auprès du public italien.
Durant sa réunion avec Mehmet Ersoy, ministre turc de la Culture et du tourisme, M. Mikuriya a abordé les problèmes rencontrés dans les efforts de lutte contre le trafic de biens culturels aux frontières avec la Syrie et avec l’Irak.
Le Secrétaire général s’est également entretenu avec Aleisha Woodward, première sous-secrétaire d'État adjointe par intérim du Bureau des affaires éducatives et culturelles du département d'État des États-Unis ; tous deux ont convenu d’examiner les domaines qui pourraient faire l’objet d'une coopération future, compte tenu des excellents résultats opérationnels obtenus par le service de la Douane et de la protection des frontières (CBP) des États-Unis, par le Centre national de ciblage, par le Service des enquêtes pour la sécurité intérieure / d'immigration et de la lutte contre la fraude douanière et par l’équipe de l’OMD chargée du Patrimoine culturel.
Dans ses échanges avec son homologue d’INTERPOL, le Secrétaire général Jürgen Stock, M. Mikuriya s’est surtout focalisé sur deux domaines, à savoir la reprise post-COVID-19 et le patrimoine culturel. Concernant ce dernier volet, M. Stock a sollicité le soutien de l’OMD afin de faire connaître la nouvelle appli ID-Art, qui offre au public un accès à la base de données d’INTERPOL sur les objets d’art volés, et d’en promouvoir l’utilisation. Il a été convenu qu’INTERPOL et l’OMD encourageront conjointement l’utilisation de solutions technologiques, telles qu’ID-Art, par la douane et par les autres organismes présents aux frontières dans les mois prochains.