À l’invitation de la Fédération des chambres indiennes du commerce et de l'industrie (FICCI), le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, a prononcé un discours d’ouverture en virtuel à l’occasion de la 7e édition de « MASCRADE 2021 - Mouvement contre le commerce de produits de contrebande et de contrefaçon », qui s’est tenue le 21 janvier 2021.
Le but de la réunion était de promouvoir une discussion franche et ouverte sur les pratiques stratégiques les plus récentes qui peuvent être adoptées en vue d’atténuer les problèmes posés par la contrefaçon et la contrebande, surtout dans l’après-COVID-19.
Ensemble avec le ministre de la Santé et du bien-être familial, Harsh Vardhan, et d’autres hauts représentants, M. Mikuriya a souligné l’importance du partenariat douane-entreprises dans la lutte contre la contrebande et la contrefaçon, en particulier dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Le Secrétaire général Mikuriya a décrit le rôle des douanes durant la pandémie sous la férule de l’OMD, en vue de garantir que les marchandises essentielles, notamment les médicaments et les fournitures médicales, puissent traverser les frontières sans encombres. Il a expliqué que la collaboration étroite que l’Organisation entretient avec ses partenaires avait abouti à la publication de documents d’orientation et à des initiatives conjointes avec les organisations internationales associées dans le domaine du commerce et du transport, afin de pallier les goulets d’étranglement mais aussi d’apporter une aide aux micro-, petites et moyennes entreprises (MPME) au plus fort de la crise.
Pour endiguer les divers risques de sécurité exacerbés par la pandémie, tout spécialement la contrefaçon et la contrebande, M. Mikuriya a souligné qu’il était impératif que les douaniers basent leur analyse des risques sur des données électroniques préalables exactes pour chaque envoi de marchandises, ainsi que sur les informations fournies par les entreprises. Il est essentiel, en ce sens, que la douane et le secteur privé travaillent main dans la main pour s’adapter au nouvel environnement commercial et opérationnel. Le Secrétaire général a également présenté l’opération STOP de l’OMD pour combattre les trafics illicites en lien avec la pandémie de COVID-19. 99 Membres de l’OMD ont pris part à l’opération, qui a abouti à d’importantes saisies de médicaments et de fournitures médicales.
M. Mikuriya a fait observer que selon les données tirées des saisies, les petits colis relevant du commerce électronique sont les principaux vecteurs pour le transport des marchandises illicites. Il a donc recommandé que le Cadre de l’OMD sur le commerce électronique transfrontalier soit mis en œuvre au plus vite, afin d’améliorer les partenariats et d’utiliser les renseignements préalables pour atténuer ce risque. Il a ajouté que les données indiquent également que les zones franches sont exploitées aux fins des activités illicites, les délinquants profitant du manque de supervision adéquate dans ces zones. À cet égard, il a fait référence aux nouvelles directives de l’OMD sur les zones franches, qui couvrent cette problématique.
Le Secrétaire général Mikuriya a conclu en signalant que compte tenu des défis futurs, l’OMD consacrera l’année 2021 au thème de la relance, du renouveau et de la résilience au service d'une chaîne logistique durable, avec le soutien de la communauté douanière.