Du 3 au 16 mars 2021, l’Organisation mondiale des douanes (OMD) a mené une opération aux frontières du Burundi, du Kenya, du Rwanda, de la Tanzanie et de l’Ouganda, dans le cadre du projet conjoint de l’OMD et de l’Agence de coopération internationale du Japon (JICA) pour la mise en œuvre du Programme Global Shield (PGS) par les douanes d’Afrique orientale. Les résultats finaux ont été présentés durant une réunion-bilan de l'opération, qui s’est tenue en mode virtuel le 5 mai 2021.
Au total, 8,5 tonnes de précurseurs chimiques et 1tonne d’autres produits chimiques toxiques et dangereux ont été saisies aux principaux points de passage frontaliers des pays participants durant les deux semaines de l’opération, outre 6 kilos d’héroïne, 6,5 kilos de cocaïne et une tonne de cannabis. Par ailleurs, aux fins de l’analyse, plus de 1000 tonnes d’envois de précurseurs chimiques légaux ont été contrôlées et enregistrées.
« Le succès de l’opération témoigne clairement des avantages pour les douanes est-africaines d'inclure des mesures de sécurité dans leur stratégie à titre prioritaire et du besoin de suivre une approche coordonnée pour le contrôle et la facilitation dans la région d’Afrique orientale », a indiqué le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya. « Le Secrétariat remercie les Membres pour leur soutien à l’initiative PGS MONDE et invite d’autres organismes gouvernementaux à se joindre à eux pour protéger les frontières et endiguer l’entrée de produits dangereux ».
Le PGS est une initiative multilatérale de l’OMD visant à renforcer les capacités des douaniers et des autres agents de première ligne des services chargés de l’application de la loi, afin de sécuriser la chaîne logistique à travers la détection et la saisie de précurseurs chimiques et de matières utilisés par les terroristes pour fabriquer des engins explosifs improvisés (EEI).
La lutte contre les menaces terroristes et la protection de la sécurité des frontières exigent de mobiliser plusieurs organismes gouvernementaux et parties prenantes. Ainsi, l’opération a compté sur la participation de la douane, de la police et des autres services répressifs et a été menée avec le soutien d’INTERPOL. La mise sur pied d'unités de contrôle douane/police aux principaux points de passage à la frontière et l'utilisation de canaux de communication intelligents ont contribué au succès de l’opération.
En amont de la phase opérationnelle, un atelier régional de formation des formateurs avait été organisé dans le cadre du projet conjoint OMD-JICA, ainsi que plusieurs formations PGS nationales pour les douanes et les agences chargées de l’application de la loi, notamment sur les outils et les méthodes de détection, les stratégies de communication et l’échange de renseignements. Des trousses de détection et des équipements avaient été achetés et fournis aux pays participants à l’avance en vue de garantir le bon déroulement de l’opération.