À l’invitation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, a pris part à un événement parallèle à haut niveau en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies sur l’initiative « Regulations as a Stimulus », qui s’est tenu le 28 septembre 2021. La session avait pour but de déterminer comment appuyer au mieux la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) à travers une réforme de la règlementation internationale dans le cadre de l’initiative « Regulations as a Stimulus » (La règlementation en tant que stimulant), qui vise à contribuer au relèvement économique suivant la pandémie de COVID-19, malgré des moyens financiers limités.

M. Mikuriya a rappelé que la douane est une agence chargée du recouvrement des recettes et qu’elle joue à ce titre un rôle essentiel pour la mobilisation des ressources nationales. Cela étant, la performance de la douane peut aussi avoir des conséquences négatives sur les opérateurs économiques si l’autorité douanière manque d’efficacité et impose une charge règlementaire indue aux entreprises. Pour résoudre ce dilemme, le Secrétaire général Mikuriya a décrit la démarche de l’OMD, basée sur 4 piliers : les outils, la technologie, la formation et la confiance.

Concernant les outils, l’utilisation des instruments de l’OMD tels que la Convention de Kyoto révisée permettrait de mettre en réseau l’économie africaine en interne et vis-à-vis de l’extérieur, en guidant les douanes pas à pas sur leur parcours vers la simplification des régimes et l’adoption d’une approche de gestion des risques visant à réduire au maximum les interventions inutiles. Pour ce qui a trait à la technologie, l’OMD fournit une aide aux administrations pour qu’elles puissent utiliser les technologies en vue de numériser les procédures aux frontières et s’avancer vers un commerce dématérialisé et un dédouanement sans contact, mais aussi pour qu’elles soient en mesure de s’engager sur la voie de l’interopérabilité des systèmes informatiques en utilisant le Modèle de données de l’OMD pour promouvoir les systèmes de guichet unique et de transit. Concernant la formation, les douaniers devraient avoir une bonne maîtrise des derniers outils et technologies informatiques, dans le but de garantir le respect des normes les plus rigoureuses en matière de professionnalisme et d'éthique. Enfin, les douanes doivent établir une relation de partenariat avec les opérateurs économiques, basée sur la confiance. À cette fin, l’OMD recommande d’appliquer le concept d’Opérateur économique agréé, qui permet d’octroyer des mesures de facilitation aux interlocuteurs privés reconnus comme étant fiables.

Durant la table ronde, le champion de la ZLECAf et ancien Président du Niger, S.E.  Issoufou Mahamadou a rejoint d’autres éminents dignitaires, qui ont tous exprimé leur soutien à la facilitation du commerce à travers la mise en place de la ZLECAf.