L'OMD et l'Agence suédoise de coopération internationale au développement (SIDA) ont organisé, pour les fonctionnaires de l'Administration des recettes fiscales ougandais (URA), un programme de renforcement des capacités de cinq jours, du 11 au 15 juillet 2022, à Kampala. Cette initiative s’inscrivait dans le cadre du programme OMD-SIDA de facilitation des échanges et de modernisation des douanes pour le développement durable en Afrique subsaharienne. L'objectif était d'améliorer le programme d'opérateur économique agréé (OEA) de l'Ouganda et de renforcer les capacités internes nécessaires, notamment en ce qui concerne la validation des critères de sécurité des OEA, conformément au Cadre de normes SAFE et à l'Article 7.7 de l'Accord sur la facilitation des échanges (AFE) de l'OMC. Ce programme de formation pratique a été suivi par 36 participants issus de différentes divisions du département des douanes, à savoir : OEA, Contrôle a posteriori (CAP), Gestion des risques, Lutte contre la fraude, et Ports/postes frontières.
Dans son discours d'ouverture, le Commissaire du département des douanes et accises a déclaré : "La sécurité de la chaîne d'approvisionnement est vitale pour nous tous ; c'est pourquoi l'URA a demandé une formation technique et un renforcement des capacités des validateurs OEA dans ce domaine. Cette formation permettra d’accroitre le nombre de validations d’opérateurs en termes de sécurité, d’améliorer l’efficience et l’efficacité de l'application pratique de l'accréditation OEA complète, d’augmenter le nombre d'OEA dans différentes categories et aussi d’améliorer la facilitation et les échanges par le biais du programme d’OEA."
Après avoir examiné la situation actuelle et évalué les besoins spécifiques, des experts venus d’Inde et d'Afrique du Sud, accrédités par l’OMD, ont proposé aux participants des approches pratiques et des techniques de validation, par le biais de sessions interactives et d'exercices de groupe. L'un des principaux domaines d'intérêt était de savoir comment améliorer le programme d’OEA en reconnaissant les spécificités des entreprises ougandaises. L'objectif était de former et de perfectionner les validateurs et les équipes concernées afin qu'ils adoptent une approche flexible et personnalisée de la documentation, y compris la demande et le questionnaire d'auto-évaluation, ainsi que l'évaluation des risques et de la validation en fonction des différents modèles commerciaux, tels que les TPE/PME et les opérateurs économiques. À cette fin, les questions et méthodologies de validation clés ont été examinées pour les opérateurs économiques, et les bonnes pratiques nationales et régionales connexes ont été partagées.
Les participants ont également reçu des informations techniques sur la mise en œuvre pratique des techniques et des meilleures pratiques de validation de la sécurité des marchandises, des locaux, du personnel et de la sécurité informatique.
En ce qui concerne l'implication d'autres agences gouvernementales (OGA) dans le programme d’OEA de l'URA, les experts ont souligné les opportunités, les avantages et les processus potentiels de travailler avec les OGA afin d'étendre le programme d’OEA actuel à un programme d’OEA national. Les participants, guidés par les experts, ont également eu l'occasion de travailler sur la validation sur site d'un opérateur économique candidat.
La capacité renforcée aidera l'URA à mettre à jour son questionnaire actuel d'auto-évaluation (SAQ), en y incluant des paramètres de validation améliorés pour les OEA, en adoptant une approche sur mesure, ainsi qu'à soutenir son programme d’OEA.
En ce qui concerne la voie à suivre, certaines des recommandations clés portent sur : (i) l'amélioration du SAQ, (ii) l'élargissement du programme d’OEA pour inclure divers opérateurs économiques, tels que les transporteurs, les transitaires et les acteurs du commerce électronique, (iii) le renforcement continu des capacités de validation personnalisées spécifiques aux opérateurs économiques, et (iv) l'extension des initiatives de collaboration par la mise en place de forums de collaboration douanes-secteur privé étayés par les meilleures pratiques, y compris des programmes de vulgarisation et de formation.