Le 8 février 2022, le Secrétariat a tenu une session spécifique avec le Groupe Consultatif du Secteur Privé (GCSP) dédiée à la future stratégie de l’Organisation pour la période 2022-2025. La session a été dirigée par M. Jaime King, de la Fédération internationale des associations de courtiers en douane (IFCBA).
Le Secrétaire général adjoint de l’OMD, M. Ricardo Treviño Chapa, a présenté les principaux fondements autour desquels s’articule l’ébauche du Plan stratégique 2022-2025. Il a mentionné que la stratégie se base avant tout sur l’Étude de l’environnement douanier 2021, développée suite à la tenue d’un large cycle consultatif en 2020-2021, incluant déjà le GCSP, et sur les risques majeurs auxquels fait face l’Organisation, tels qu’identifiés par le Comité d’audit en 2020. Il a expliqué que le Plan stratégique 2022-2025 vise à rationnaliser davantage le travail de l’OMD en se focalisant sur un nombre limité de sujets, actions et indicateurs-clés de performance. Dans cette optique, l’OMD continuera de travailler pour maintenir la bonne qualité de ses fonctions essentielles tout en mettant l’accent sur la nécessité d’améliorer l’approche sur certains domaines cruciaux, tels que la technologie et l’innovation. En parallèle, le Plan stratégique couvrira les sujets liés à l’amélioration organisationnelle de l’OMD, afin de garantir sa stabilité structurelle et sa pérennité dans le temps.
Les membres du GCSP ont salué le travail abattu par l’OMD en matière de stratégie et ont accueilli favorablement l’occasion de participer à son développement. Ils ont insisté sur le fait que la stratégie de l’OMD devait se fonder sur son rôle de coordinateur en matières de bonne mise en œuvre de ses normes et dans le suivi du développement d’initiatives menées par des parties prenantes extérieures et touchant aux fonctions douanières. Ils ont mis en exergue la mise en œuvre inégale des instruments de l’OMD et ont souligné la nécessité d’une interprétation commune pour assurer une utilisation cohérente de ces instruments par les Membres. En outre, ils ont mis en avant l’importance de coopérer avec d’autres organisations pour se diriger vers le développement d’instruments internationaux qui pourraient avoir une incidence positive sur le flux des échanges et accroître l’efficacité des opérations frontalières. Ils ont estimé que cela devait s’appliquer notamment dans le cadre du recours croissant à l’automatisation des procédures ainsi que dans le développement de normes potentielles sur l’échange d’informations. Le GCSP a pris note des objectifs au niveau des améliorations organisationnelles et a considéré qu’il s’agissait d’une étape constructive pour que l’OMD soit capable de s’adapter à l’évolution rapide de l’environnement mondial.
Le Secrétaire général adjoint a reconnu qu’il restait encore beaucoup à faire au sujet de l’utilisation et la mise en œuvre des instruments de l’OMD, estimant que le Mécanisme sur la mesure de la performance devrait changer la donne en la matière. Il a indiqué que la coopération avec d’autres parties prenantes représentait un aspect important du Plan stratégique, opérationnalisée par le biais de l’examen et l’amélioration continus des accords de coopération existants. Il a convenu que l’OMD se devait d’être structurellement capable de réagir de manière appropriée face à cet environnement en constante évolution, et a ajouté que le Plan stratégique comportait un Plan de modernisation pour y remédier. Après avoir remercié le GCSP pour sa contribution, il a confirmé que les consultations continueraient ces prochains mois en amont de la présentation de la stratégie devant la Commission de politique générale et le Conseil prévus pour juin 2022.