L'OMD, l'Alliance mondiale pour la facilitation des échanges et le Centre national de préparation aux catastrophes conjuguent leurs efforts pour aider Madagascar à préparer sa réponse à la saison des cyclones tropicaux

17 février 2022

Les 4 et 11 février 2022, le projet COVID-19 de l'OMD financé par le Gouvernement du Japon en coopération avec l'Alliance mondiale pour la facilitation des échanges (Alliance) et le Centre national de préparation aux catastrophes de l'Université Columbia a organisé deux ateliers à Antananarivo pour aider les douanes malgaches et les autres parties prenantes à améliorer leur préparation face à la pandémie de COVID-19 et à d'autres situations d'urgence, comme la saison des cyclones. La réunion en présentiel a rassemblé plus de 30 participants, représentant les douanes, le bureau national de gestion des catastrophes (BNGRC), les autorités frontalières et un certain nombre de parties prenantes impliquées dans les opérations de secours au niveau national, comme les acteurs humanitaires. La réunion a permis d'approfondir les discussions sur les Procédures Opérationnelles Normalisées (PON) qui ont été finalisées avec le soutien du projet COVID-19 en décembre 2021 et qui visent à accélérer le mouvement des envois de secours en cas de maladies infectieuses, de catastrophes naturelles et d'autres événements perturbateurs et à améliorer leur utilisation pour répondre à l'urgence en cours. Il a également été l'occasion de fournir une formation sur la gestion des urgences, d'évaluer les plans, politiques et procédures de réponse aux catastrophes, et de développer une capacité interne à mener des exercices, améliorant ainsi la résilience globale de la gouvernance des catastrophes à Madagascar, conformément aux mécanismes de réponse nationaux et internationaux.

Un exercice avait été initialement prévu pour simuler une catastrophe naturelle fictive. Cependant, les 5 et 6 février, le cyclone tropical Batsirai a frappé la côte sud-est de Madagascar, mettant en péril la survie de la population et causant des dommages et des destructions considérables, notamment aux infrastructures nécessaires à l'acheminement de l'aide humanitaire, comme la principale route d'accès à la partie orientale du pays. Le plan d'un exercice basé sur scénario fictif a donc été rapidement revu par les partenaires organisateurs et un "atelier de préparation à l’arrivée du cyclone" a été organisé le 4 février pour vérifier les protocoles en place et identifier les domaines d'intervention nécessitant une attention immédiate.

Une session de débriefing a ensuite été organisée le 11 février afin d'évaluer le fonctionnement des PON et d'élaborer un plan pour une amélioration continue. Avec l'aide d'experts internationaux, les représentants des douanes et d'autres parties prenantes ont échangé leurs points de vue sur les difficultés rencontrées au comble des opérations humanitaires et sur la manière de maintenir l'efficacité à long terme des protocoles d'urgence, notamment en réduisant les formalités administratives et en assurant le dédouanement rapide des biens et équipements de secours. Les résultats de la séance de débriefing contribueront à favoriser l'interopérabilité entre les organisations d'intervention d'urgence, ce qui permettra d'intensifier les futures démarches de secours de manière coordonnée et de clarifier le rôle et les responsabilités de chaque acteur de la chaîne logistique humanitaire, évitant ainsi toute confusion ou tout retard dans le déroulement des opérations. Ils permettront également de mieux préparer toutes les parties concernées à la mise en œuvre conjointe d'un plan d'urgence convenu et actualisé, qui pourra être activé dès que le pays sera menacé par une ou plusieurs catastrophes qui se chevauchent, comme c'est souvent le cas dans le contexte de la pandémie actuelle de COVID-19, lorsque la survenue de catastrophes naturelles imprévisibles aggrave les difficultés engendrées par l'urgence sanitaire.

Cette activité menée à Madagascar est une étape supplémentaire dans le cadre du soutien apporté au pays depuis un an par le projet COVID-19 de l'OMD, qui a pu aider l'administration nationale des douanes à analyser les goulets d'étranglement existants pour la facilitation des biens de secours et à revoir, mettre à jour et tester les procédures douanières conformément aux derniers instruments et outils de l'OMD et autres normes internationales.