L’atelier régional de partage d’expériences sur les technologies de rupture dans les régions Afrique orientale et australe (AOA) et Afrique occidentale et centrale (AOC) s’est tenu du 17 au 19 janvier 2022. Cet atelier était organisé avec le soutien financier du Fonds de coopération douanière de la Corée (FCD/Corée). Il s’agissait du quatrième d’une série d’ateliers régionaux consacrés aux technologies de rupture qui a débuté en mars 2021. L’objectif est de répondre à un besoin croissant des Membres de l’OMD d’en apprendre plus sur ces technologies et la manière dont elles peuvent être exploitées dans le domaine de la douane et dans l’environnement plus large de la gestion des frontières.
L’atelier, qui a réuni 75 participants de 25 Membres des deux régions, ainsi que des communautés économiques régionales, a été ouvert officiellement par le Dr Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes. Dans son allocution d’ouverture, celui-ci a encouragé les participants à y prendre part activement étant donné que leurs contributions alimenteront finalement la mise à jour du Rapport d’étude de l’OMD sur les technologies de rupture, dont la finalisation est attendue pour juin de cette année. Le Dr Mikuriya a également rappelé le thème de l’OMD pour 2022, à savoir « Accélérer la transformation numérique de la douane en développant une culture de la donnée et un écosystème performant », en soulignant sa pertinence par rapport à l’atelier, qui mettait l’accent sur les données.
En qualité de Vice-président de la région AOA, M. Adrian Swarres, commissaire a.i. pour les Douanes du Zimbabwe, a précisé que les travaux de l’OMD sur les technologies de rupture permettront à la région de mieux comprendre ces technologies de rupture et la manière dont les administrations des douanes peuvent en profiter. Le Vice-président de la région AOC et Directeur général des douanes et droits indirects de la République du Congo, M. Guénolé Mbongo Koumou a souligné les défis liés à l’introduction de ces technologies dans la région, en particulier le manque d’expertise et de bonnes pratiques. Il a remercié le Secrétariat général de l’OMD pour l’organisation de l’atelier, qui a permis le partage d’expériences afin de familiariser le personnel des douanes avec les différents outils.
Le premier jour de l’atelier a été consacré à une introduction générale aux technologies de rupture, qui a donné aux participants l’opportunité de se familiariser avec le Rapport d’étude sur les technologies de rupture. Les participants ont pu découvrir les projets d’innovation de Membres en matière de transformation numérique et leurs pratiques en matière de partenariat entre les secteurs public et privé. Des exposés clairs ont été partagés sur les expériences, les défis et les avantages liés à l’utilisation de ces technologies.
Le deuxième jour a porté exclusivement sur l’analyse des données, l’intelligence artificielle ainsi que l’apprentissage automatique et la chaîne de blocs. Grâce aux exposés de Membres des régions AOA/AOC, du secteur privé, du monde universitaire et de Membres de la région Amérique du Sud, Amérique du Nord, Amérique centrale et Caraïbes, les participants ont pu mieux comprendre les projets pilotes utilisant la chaîne de blocs, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique.
Le dernier jour de l’atelier était centré sur la dernière des trois technologies qui ont déjà montré leur potentiel pour une utilisation future dans la gestion des douanes et des frontières – l’internet des objets. Des exposés extrêmement intéressants sur l’utilisation de cette technologie ont été partagés par des Membres des deux régions, des universitaires et le secteur privé, en se concentrant principalement sur la continuité des activités, la cyber-sécurité et le suivi des marchandises. L’accent a été mis sur l’importance des normes internationales, en abordant largement la pertinence du Modèle de données de l’OMD et les derniers développements en la matière, ainsi que d’autres normes internationales importantes pour les mouvements transfrontaliers de marchandises.
L’atelier s’est conclu par un large débat sur les recommandations relatives à l’utilisation des technologies de rupture dans l’environnement de la douane et des frontières, donnant aux Membres l’occasion de partager leurs suggestions, expériences et défis rencontrés dans l’utilisation de ces technologies, ainsi que de recueillir leurs contributions pour la mise à jour du Rapport d’étude de l’OMD sur les technologies de rupture.