Ce 8 mars, l’Organisation mondiale des douanes (OMD) se joint à la communauté internationale pour célébrer la Journée internationale des femmes 2022, sous le thème des Nations Unies « L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable ». En relayant le slogan de l’ONU, l’OMD veut, elle aussi, mettre l’accent sur le lien vital qui existe entre le genre, l'équité sociale et le changement climatique, et attirer l’attention sur le fait que sans la participation active de la moitié de la population mondiale, il est peu probable que des solutions soient trouvées pour garantir la durabilité de la planète.
L’OMD profite aussi de l’occasion pour lancer, à travers un événement international en mode virtuel, son Réseau pour l'égalité de genre et la diversité en douane, qui a été établi pour répondre à l’intérêt croissant des Membres de l’OMD pour cet important dossier. Le lancement mondial du réseau, qui réunit plus de 200 participants, marque une étape importante dans les efforts de l’OMD pour promouvoir l'égalité hommes-femmes et la diversité, sur lesquelles l’OMD avait déjà commencé à travailler en 2013, avec sa Conférence sur la femme en douane dans le commerce et en position de leadership.
Deux allocutions principales sont prévues au programme des festivités de lancement du réseau, l’une du Secrétaire général de l’OMD, Kunio Mikuriya, et l’autre de la Directrice exécutive du Centre du commerce international, Pamela Coke-Hamilton. Dans son discours, le Secrétaire général Mikuriya souligne que « l'égalité de genre et l'inclusion ne sont pas des thématiques réservées aux femmes ; elles nous concernent tou.te.s et méritent à ce titre que nous nous mobilisions tou.te.s pour les promouvoir. Nous croyons à la participation inclusive, à la diversité et l'égalité de traitement et de chances pour toutes les personnes. Cela fait partie des valeurs fondamentales de l'OMD. » Prenant la parole à son tour, la Directrice exécutive du CCI rappelle que : « Nous nous réjouissons, au CCI, de travailler ensemble pour éliminer les barrières que rencontrent les femmes dans le commerce transfrontalier et pour promouvoir un commerce participatif, pour toutes et tous. Nous croyons fermement que les décideurs politiques chargés du commerce, les autorités de réglementation des frontières et la communauté des affaires doivent travailler main dans la main pour créer un environnement commercial qui favorise l'égalité hommes-femmes ».
Le programme prévoit deux séances en table ronde, sur le thème « Faire avancer les organisations grâce à l'égalité de genre et l'inclusion » et sur « La collaboration efficace entre les parties prenantes pour faire progresser l’égalité de genre et l’inclusion ». Ces panels visent à donner aux représentant.e.s des douanes la possibilité de partager leurs expériences sur la mise en place de politiques pour l'égalité hommes-femmes et la diversité, s’adressant tant au personnel en interne qu’aux parties prenantes externes. Les intervenantes des panels représentent notamment les douanes de Zambie, d’Irlande, des Philippines, d’Indonésie et du Rwanda. Une représentante du Groupe de la Banque mondiale a été invitée à présenter les résultats d’une étude portant sur les défis spécifiques auxquels les femmes commerçantes sont confrontées, afin d’offrir aux participant.e.s un état des lieux de la situation actuelle.
Le lancement du Réseau de l’OMD s’inscrit dans la lignée de l’engagement pris par l’OMD et ses Membres en vue de promouvoir le programme sur l'égalité hommes-femmes et la diversité, qui s’est notamment traduit par l’adoption de la Déclaration de l’OMD sur l’égalité de genre et la diversité en douane en décembre 2020. La Déclaration prend acte du fait que l'égalité des sexes et la diversité sont des conditions indispensables pour arriver au développement durable, à la croissance et à la compétitivité et elle appelle les administrations des douanes à partager leurs expériences en la matière.
Les administrations douanières sont encouragées à adopter des politiques plus inclusives, qui tiennent davantage compte de la dimension du genre, tant en interne, au niveau de la gestion des ressources humaines, du leadership et du développement de carrière, qu’en externe, dans leur collaboration avec les parties prenantes. Elles sont également invitées à faire part de leurs expériences concernant le suivi et l’évaluation de ces initiatives, en vue d’apprécier les progrès réalisés.
La pandémie de COVID-19 a montré qu’il est important d’exploiter les nouvelles technologies et la numérisation pour s’adapter rapidement aux nouvelles circonstances. Toutefois, dans la mise en place des réformes en la matière, il est essentiel de garantir l’accessibilité de ces nouvelles technologies, afin de s’assurer qu’elles puissent être utilisées par tout un chacun.
Il a également pu être établi que la pandémie de COVID-19 a exacerbé certaines tendances sexospécifiques préexistantes, causant une disparité économique accrue entre les femmes et les hommes dans le contexte de la récession mais aussi une recrudescence de la violence sexiste. Cette réalité montre qu’il est urgent pour les douanes d’incorporer des mécanismes de résilience au niveau du genre et de l’inclusion pour réduire ces risques.
La première édition du Recueil de l’OMD sur l’égalité de genre et la diversité en douane [1] a été publiée l’année dernière. Reprenant des exemples concrets émanant des administrations Membres, ce Recueil peut être utilisé comme document d’orientation pour appuyer les efforts consentis dans ce domaine.
En 2017, l’OMD avait lancé le Groupe de travail virtuel sur l’égalité de genre et la diversité afin d’offrir une plateforme aux Membres leur permettant d'échanger leurs expériences et bonnes pratiques, mais aussi en vue de les sensibiliser à l’Outil d’évaluation de l’égalité de genre dans les organisations (GEOAT). Un dossier de formation mixte a également été mis au point, sur le thème « Advancing gender equality in Customs » (ou promouvoir l'égalité de genre en douane) et comprenant deux modules d’e-learning, qui sont disponibles sur la plateforme CLiKC! de l’OMD [2].
[1] Cet ouvrage, qui peut à présent être consulté sur le site web de l’OMD, a pu voir le jour grâce au soutien du Prosperity Fund du Royaume-Uni dans le cadre du Programme sur la facilitation des échanges pour les pays à revenu intermédiaire.
[2] Le premier module d’e-learning a été financé par le gouvernement de Finlande, à travers le deuxième Programme de renforcement des capacités de la Finlande et de l’OMD pour la région d’Afrique orientale et australe, et le second, par le Prosperity Fund du Royaume-Uni dans le cadre du Programme sur la facilitation des échanges pour les pays à revenu intermédiaire.