À l’invitation du gouvernement d’Ouzbékistan, le Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), Kunio Mikuriya, a pris la parole durant la Conférence de Samarcande sur la connectivité entre l’UE et l’Asie centrale, qui se tenait dans la ville ouzbek le 18 novembre dernier. Dans son intervention, le Secrétaire général a insisté sur l’importance de la coopération en vue de renforcer la connectivité des transports en Asie centrale.

Cinq pays d’Asie centrale avaient dépêché leur ministre des Affaires étrangères et plusieurs représentants de haut rang de l’UE étaient également présents à la Conférence, en vue d’approfondir la question de la connectivité entre les deux régions. Durant la séance d’ouverture, les hauts dirigeants des institutions européennes ont notamment évoqué les questions en lien avec la numérisation, le transport et les initiatives écologiques tandis que les cinq ministres des pays d’Asie centrale se sont penchés sur leurs priorités, notamment le couloir ferroviaire régional et la numérisation y associée des régimes douaniers. Le programme de la Conférence prévoyait trois séances en table ronde, sur le numérique, le transport et enfin, l’eau et l’énergie.

Au cours de la séance sur le transport, M. Mikuriya est revenu sur le couloir de transit ferroviaire évoqué par les cinq ministres des pays d’Asie centrale, rappelant que ces derniers avaient mis l’accent sur l’importance du rôle des douanes à cet égard. Il a insisté sur le fait qu’afin de garantir une meilleure connectivité, les administrations des douanes doivent appliquer les normes internationales, notamment la Convention de Kyoto révisée de l’OMD, qui permet de renforcer la transparence et la prévisibilité des chaînes logistiques ainsi que l’adoption d’une démarche axée sur les risques. Il a souligné que l’application des technologies numériques aux régimes frontaliers est cruciale pour réduire les temps d’attente et faciliter le commerce transfrontalier dématérialisé. Le Secrétaire général Mikuriya a ensuite insisté sur le fait que les systèmes informatiques douaniers doivent être configurés de sorte à permettre l’échange de données, et qu’en ce sens, il est fondamental de garantir leur interopérabilité avec d’autres parties prenantes, comme le secteur privé et d’autres services gouvernementaux, dans le cadre de la gestion coordonnée des frontières. À cet égard, il a évoqué l’initiative de l’OMD qui vise à promouvoir les régimes douaniers dans le transport ferroviaire, à travers les Directives de l’OMD sur le transport ferroviaire. M. Mikuriya a souligné par ailleurs qu’il est nécessaire d’investir dans les ressources matérielles mais aussi humaines de la douane.

Durant la session de questions-réponses, les participants ont exprimé un intérêt marqué pour les initiatives de modernisation douanière en cours en Asie centrale.

Les intervenants de la table ronde ont suggéré d’adopter une approche progressive pour assurer la connectivité des transports, axée notamment sur la numérisation, la durabilité et une coopération douanière renforcée.

M. Mikuriya a profité de l'occasion pour visiter, ensemble avec le Président du Comité d'État des douanes ouzbek, Akmalxuja Mavlonov, l’aéroport international de Samarcande et ses infrastructures rénovées et pour observer les opérations douanières modernes qui y ont été mises en place.