L'Organisation mondiale des douanes (OMD), avec en première ligne son Groupe de travail virtuel sur l’égalité de genre et la diversité (GED), reconnaît l’importance que les douanes rejoignent la communauté internationale pour célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et la campagne 16 Jours d’activisme de lutte contre la violence basée sur le genre sur le thème « TOUS UNIS ! L’activisme pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles » sous l’égide d’ONU Femmes.
À l’occasion de cette journée, l’OMD souhaite réaffirmer son engagement à prévenir et combattre la violence fondée sur le genre et rappelle que cette action est inscrite dans la Déclaration sur l’égalité de genre et la diversité en douane adoptée par l’OMD et ses membres en décembre 2020, qui s’engagent à prévenir « … tout type de harcèlement et/ou de violence sexiste dans tous les domaines de la douane, entre membres du personnel et vis-à-vis du public et vice versa ».
« Pour respecter cette Déclaration, les administrations douanières devraient mettre en oeuvre les actions nécessaires pour prévenir ce type d’abus et en préserver les membres du personnel et les parties prenantes » a déclaré M. Kunio Mikuriya, le Secrétaire général de l’OMD. « Cette démarche s’inscrit aussi pleinement dans la lignée de l’Objectif de développement durable (ODD) 5.2 qui vise à éliminer de la vie publique et de la vie privée toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles », a-t-il ajouté.
La violence liée au genre (VLG) peut revêtir différentes formes : physique, sexuelle ou psychologique et demeure un sujet de préoccupation international qui a des conséquences préjudiciables sur la sécurité et la santé des femmes et empêchent les victimes de cette violence de participer pleinement à la société. Cette violence a non seulement de lourdes conséquences à long terme sur les individus, mais aussi un coût très élevé pour la société dans son ensemble.
Selon les chiffres d’ONU femmes, une femme sur trois dans le monde a subi des violences sexuelles ou physiques, le plus souvent de la part d’un partenaire intime[1]. S’il existe déjà des accords internationaux[2] et de nombreuses lois nationales sur la violence domestique et le harcèlement sexuel au travail, leur application se heurte encore à des obstacles de taille.
La violence fondée sur le genre reste une question occultée et passée sous silence et, compte tenu de la stigmatisation que suscite cette question, il est difficile de repérer les cas de violence. Les chiffres d'ONU Femmes montrent que seuls 40 % environ des victimes de ce type de violence demandent de l'aide[3]. C'est pourquoi il importe tant de faciliter les moyens de signalement des victimes et de garantir la mise en place de structures de soutien appropriées.
« Nous nous engageons à soutenir les employées de sexe féminin qui subissent de la violence liée au sexe, quelles que soient les circonstances », a déclaré Mme Suzyo Musukwa Ng'andu, de l’administration fiscale de la Zambie (ZRA) a Zambia Revenue Authority (ZRA) et présidente du Groupe de travail virtuel sur la GED. « Nous devons favoriser un changement des mentalités afin que les femmes puissent dénoncer la violence liée au genre et le harcèlement sexuel en toute sécurité, que ce soit à la maison ou sur le lieu de travail », a-t-elle ajouté.
La violence liée au genre et le harcèlement (y compris le harcèlement sexuel) sont abordés dans l’Outil d'évaluation de l'égalité de genre dans les organisations (GEOAT), un outil d'autoévaluation pour que les administrations douanières encouragent des mesures inclusives et sensibles à la dimension de genre. Il donne aux douanes des orientations sur les moyens pour prévenir cette violence et ces actes préjudiciables et pour soutenir les victimes.
Le GEOAT recommande aux administrations douanières de vérifier les incidents de VLG, de mener des activités de sensibilisation pour le personnel et d’organiser des formations pour les responsables afin de détecter et de gérer ces situations. Il est également conseillé aux administrations douanières de mettre en place une plate-forme et des dispositifs de notification pour inciter les victimes à signaler les incidents, ainsi qu’un réseau de ressources comprenant, par exemple, des conseillers capables d’apporter une assistance aux victimes.
L’OMD réaffirme son engagement à continuer d’encourager et de soutenir les progrès en matière d’égalité de genre et de diversité parmi ses membres et de collaborer étroitement avec ses partenaires internationaux pour faire avancer cette question.
[1] Notre travail : Mettre fin à la violence à l’égard des femmes – Siège
[2] Comme la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, adoptée en 1979 et la Déclaration de l’ONU sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes de 1993
[3] Notre travail : Mettre fin à la violence à l’égard des femmes – Siège