Le 1er décembre 2023, M. Kunio Mikuriya, Secrétaire général de l'Organisation mondiale des douanes (OMD), s'est adressé virtuellement à l'auditoire rassemblé à l’occasion du Symposium de l'Université Johns Hopkins sur les stratégies de santé publique pour lutter contre les contrefaçons de médicaments. L'Université Johns Hopkins, fondée en 1876, est la première université de recherche des États-Unis.
Ce symposium visait à ouvrir la voie à des partenariats transformateurs entre chercheurs en santé publique, fabricants et fournisseurs de médicaments, organismes de réglementation et de lutte contre la faudre, décideurs politiques et responsables de la mise en œuvre des programmes. Cette collaboration est essentielle pour s'attaquer au problème de la contrefaçon de médicaments.
L'objectif principal du symposium était d'identifier des stratégies d'intervention très efficaces pour relever les défis auxquels sont confrontés les prestataires de soins de santé, les consommateurs et les patients.
Au cours de la première table ronde consacrée au fléau mondial que représente la contrefaçon de médicaments, le Secrétaire général, M.Mikuriya a planté le décor en soulignant le fait que le nombre de médicaments contrefaits est en augmentation, en s’appuyant sur quelques chiffres clés. Il a souligné que "par rapport à d'autres types de commerce illicite, notamment celui des opioïdes, des explosifs et de la fraude fiscale, les médicaments contrefaits trouvent des débouchés commerciaux à faible risque et à haut rendement. La contrefaçon de médicaments exploite les faiblesses de la réglementation lorsque les douanes ne sont pas suffisamment habilitées et que les autorités judiciaires sont souvent moins enclines à engager des poursuites judiciaires en raison de la légèreté des peines encourues".
Pour relever ce défi de taille, le Secrétaire général a insisté sur le fait que la stratégie de l'OMD qui consiste à aider ses Membres en créant un outil de communication sécurisé, en analysant les données et en indiquant les risques, en renforçant la sensibilisation et en menant des opérations mondiales telles que STOP pour lutter rapidement contre le trafic illégal de produits médicaux en rapport avec la pandémie de COVID-19.
Pour conclure, le Secrétaire général a réitéré la nécessité de renforcer la coopération entre tous les acteurs dans ce domaine, car la lutte contre les médicaments contrefaits ne peut être menée à bien de manière isolée.