Le Secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes (OMD), Kunio Mikuriya, a annoncé aujourd’hui que la Journée internationale de la douane (JID) de cette année s’articulera autour du slogan « Accompagner la nouvelle génération : promouvoir le partage des connaissances et renforcer la fierté de la profession douanière ». La communauté douanière internationale est invitée à promouvoir ce thème tout au long de l’année et au-delà, et à examiner la manière dont elle accompagne les fonctionnaires qui entrent en fonction, facilite le partage des connaissances et renforce le sentiment de fierté d’appartenir à l’institution et à la communauté douanière mondiale.
Alors que la Journée internationale est célébrée chaque année le 26 janvier, cette année, cette date est encore plus particulière, car l’OMD fête ses 70 ans d’existence, comme organisation unique au service de la coopération internationale et du partage des connaissances.
Le thème de cette année veut placer le capital humain, et en particulier la nouvelle génération, au cœur de la transformation de la douane, démarche prônée par l’OMD depuis plusieurs années. Les jeunes fonctionnaires de la douane ont souvent des qualités propres, mais ils doivent acquérir des connaissances et un savoir-faire spécifique et souvent tacite. Cette démarche d’apprentissage doit être ancrée dans la culture de l’administration et reste valable tout au long d’une carrière. Elle implique non seulement des relations intergénérationnelles dynamiques, mais aussi une ouverture vers l’extérieur, un échange avec les acteurs impliqués dans le mouvement des marchandises et des passagers, avec les fournisseurs de services et avec le monde universitaire.
Force est pourtant de constater que certaines organisations douanières ne disposent pas de processus et de méthodologies pour gérer les connaissances et assurer leur transmission. En 2023, les administrations des douanes sont donc invitées se pencher sur cette question et à développer un système de gestion des connaissances qui favorise l’identification et la mise à disposition des savoirs sous toutes leurs formes : rapports et autres documentations, cours en ligne ou en présentiel, forums, programmes de mentorat, stages d’immersion, échanges entre services, magazines et bulletins d’informations, entre autres.
En outre, il sera intéressant d’élargir la collaboration avec les parties prenantes de la douane et de recueillir des points de vue issus de différentes disciplines. À cette fin, certaines administrations collaborent avec le monde universitaire et participent à des groupes de réflexion interdisciplinaires. On veillera ainsi à ce que les connaissances utiles à la douane reposent sur une analyse rigoureuse des données et sur les opinions et les compétences d’experts. Elles seront une ressource précieuse pour la prise de décision.
La douane doit éviter la perte de mémoire organisationnelle de sorte que les erreurs ne soient pas répétées et que l’expérience soit transmise d’un service à l’autre et d’une génération à l’autre.
En créant un environnement de travail stimulant et en proposant aux agents des opportunités d’apprentissage, les administrations des douanes pourront non seulement attirer et retenir les talents, mais renforceront également le sentiment de fierté de leur personnel. On dit souvent que la nouvelle génération est en quête de sens. Or les métiers qu’offrent la douane servent une mission noble et essentielle au bien-être des nations.
La réputation d’une organisation dépend dans une large mesure de ses agents et il est important que ces derniers soient fiers de leur travail et que l’articulation de celui-ci avec la vision établie par leur gouvernement soit bien communiquée. À cette fin, les administrations douanières doivent accroître leur visibilité, non seulement auprès de leurs partenaires naturels, mais aussi auprès de ceux qui sont moins familiers avec ses multiples missions et moins conscients des défis qu’elle doit relever et des contraintes qu’elle doit gérer, tels que les décideurs et le grand public.