L’Organisation mondiale des douanes (OMD) commémore la Journée mondiale de l’environnement ce 5 juin 2024, en soulignant le rôle essentiel des douanes dans la protection de l’environnement. Rejoignant l’appel à l’action lancé par les Nations Unies sous le thème « Restauration des terres, désertification et résistance à la sécheresse », l’OMD reconnaît et rappelle à ses Membres qu’il est impératif d’accorder la priorité aux questions environnementales urgentes comme le changement climatique, la perte de la biodiversité, et le commerce illicite de la flore et de la faune.
Qu’il s’agisse de lutter contre le trafic d’espèces sauvages ou d'intercepter des envois illégaux contenant des substances dangereuses, la douane occupe une place de premier plan dans la lutte contre la criminalité environnementale, gardienne de l'application des accords multilatéraux sur l'environnement (AME), notamment en ce qui concerne la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone (SAO) et aux hydrofluorocarbures (HFC), qui sont de puissants gaz à effet de serre contribuant au changement climatique.
La mise en œuvre effective des AME exige des administrations douanières qu’elles connaissent les modalités des accords et aient la capacité légale et technique de veiller à leur application. Les douanes devraient aussi faire preuve d’un usage efficace des techniques de gestion des risques et tirer parti des réseaux nationaux, régionaux et mondiaux d’informations. Ces réseaux facilitent, en effet, la diffusion d’informations, de données sur les risques et de renseignement.
Le Secrétaire général de l’OMD, Ian Saunders, a souligné l’importance de la douane dans la protection de l’environnement. « Il est impératif que les administrations douanières traduisent leurs engagements à combattre les risques et les délits environnementaux en actions concrètes. Aux frontières, les administrations des douanes doivent tenir compte de ces questions essentielles sur le plan stratégique et y répondre sur le plan opérationnel. Le Secrétariat de l’OMD reste à la disposition des administrations qui souhaitent renforcer leurs capacités de lutte contre la fraude dans ce domaine ». Et le Secrétaire général d’ajouter : « En faisant preuve de vigilance et à travers la collaboration, les douanes peuvent contribuer de manière significative à la sauvegarde des écosystèmes de la planète et à la promotion du développement durable ».
Pour comprendre les dispositions des accords internationaux, les procédures qu’ils imposent et les documents qu’ils exigent, la douane dispose d’un arsenal d’outils de formation, mis au point par l’OMD et ses partenaires internationaux, parmi lesquels figurent les divers Secrétariats des AME. De plus, des plusieurs organisations non gouvernementales apportent de précieuses contributions aux initiatives internationales en matière d’application de la législation.
Plusieurs opérations de lutte contre la fraude environnementale ont été organisées, comme l’opération DEMETER, axée sur la lutte contre les envois illégaux de déchets dangereux, de substances qui appauvrissent la couche d'ozone et d’hydrofluorocarbures, et l’opération THUNDER, qui s’attaque au trafic d’espèces protégées de faune, de flore et de bois. Ces opérations fournissent à la douane et ses partenaires en matière de protection de l'environnement et d'application de la loi une occasion unique d'évaluer, d’améliorer et de coordonner leurs approches en matière de lutte contre les délits environnementaux.
La communauté douanière et ses partenaires ont grandement contribué à la lutte contre la criminalité environnementale et à la protection du patrimoine naturel. L’OMD réitère son engagement à maintenir la criminalité environnementale parmi ses priorités en continuant à faire partie intégrante des efforts concrets de lutte contre la fraude qui seront consentis à l’avenir.