Inama signifie « animaux sauvages » dans la langue parlée par les Bembas en Zambie. Le projet INAMA de l’OMD a été lancé en 2014 au sein du Programme Environnement pour lutter contre le commerce illégal d'espèces sauvages, avec pour objectif d’endiguer ce fléau mondial en renforçant les capacités de certaines administrations douanières ciblées en Afrique sub-saharienne, en Amérique du Sud et en Asie, afin d'assurer une meilleure application de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES).
Le commerce illégal d’espèces sauvages a des effets dévastateurs sur l’environnement, sur le développement social et économique des pays touchés ainsi que sur la sécurité internationale. La criminalité liée aux espèces sauvages constitue l’un des principaux domaines d’activités relevant de la criminalité transnationale organisée et finance les groupes criminels organisés transnationaux qui sont souvent se livrent aussi à du trafic d’autres marchandises illégales comme les stupéfiants et les armes.
Phase actuelle
Le projet INAMA est composé de deux sous-projets : INAMA Global comprenant 15 administrations douanières1 et INAMA Inde et Asie du Sud, qui couvre trois pays2. La phase actuelle, initiée en octobre 2023, se déroulera sur deux ans, et est financée par le Bureau international chargé de la lutte contre les stupéfiants et de l’application des lois sous le Département d'État des États-Unis (US DoS INL). Cette phase est la continuation de la précédente phase de quatre ans, qui a été implémentée entre 2019 et 2023.
Avec dix-huit administrations des douanes bénéficiaires d’Afrique subsaharienne, d’Amérique du Sud et d’Asie, le projet vise à lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages en :
- Renforçant les capacités de formation ;
- Améliorant la gestion des risques et la sélection des cas ;
- Encourageant la coopération inter-agences et internationale ;
- Renforçant les capacités opérationnelles.
Le renforcement attendu de la capacité dans le domaine de la lutte contre la fraude des administrations ciblées leur permettra d’être plus efficaces dans la conduite d’opérations de terrain et des saisies concernant le trafic d’espèces sauvages.
Plusieurs activités de renforcement de capacités aux niveaux national et régional sont envisagées, telles que :
- Ateliers régionaux sur le commerce illégal d’espèces sauvages;
- Ateliers de pré-accréditation ;
- Formations dédiées aux opérations de lutte contre la fraude ;
- Missions nationales d’assistance technique dans le domaine de la gestion des risques;
- Ateliers régionaux sur la coopération inter-agences dans le domaine du commerce illégal d’espèces sauvages.
Certaines de ces activités sont mises en œuvre avec le soutien du programme COPES et du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC).
Phases précédentes
Le Projet INAMA s’inscrit dans le prolongement du Projet Grands singes et éthique (le Projet GAPIN, pour « Great Apes and Integrity » en anglais), qui a été mis en œuvre entre 2010 et 2013.
Depuis sa création en 2014, et dans un effort conjoint pour lutter contre le commerce illégal d’espèces sauvages, le projet INAMA a apporté son soutien à plus de 30 pays et a bénéficié de fonds mis à disposition par:
- Le Département d'État des États-Unis;
- L'Agence suédoise de développement international;
- L'Agence allemande pour la coopération internationale (la GIZ, pour « Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit » en allemand);
- Le Secrétariat de la CITES.
1 Brésil, Cameroun, Colombie, Congo, Guyana, Indonésie, Laos, Madagascar, Malaisie, Namibie, Nigeria, Pérou, Philippines, République démocratique du Congo, Togo