Dans le cadre du plan de mise en œuvre du Programme Mercator pour le Malawi ̶ conçu pour fournir à ce pays un appui durable, sur mesure et orienté sur les résultats en matière de renforcement des capacités afin de l’assister dans ses efforts en vue de mettre en œuvre de façon effective et harmonieuse les dispositions de l’Accord sur la facilitation des échanges ̶ l’OMD a organisé un atelier de formation de cinq jours destiné à renforcer les capacités des autorités douanières malawiennes dans le domaine de l’Étude sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises. Cet atelier, qui s’est déroulé à Lilongwe, du 28 août au 1er septembre 2017, s’inscrivait dans le cadre du Projet OMD-HMRC-CNUCED.
Dans le cadre de son allocution d’ouverture, la Directrice générale adjointe du Bureau des douanes et des recettes du Malawi, Mme Roza Mbilizi, a insisté sur l’intérêt manifesté par son pays à l’égard de l’Étude sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises, intérêt qui se justifie par sa volonté d’identifier les goulets d’étranglement dans la procédure de dédouanement qui font obstacle à la facilitation des échanges afin de trouver des pistes de solutions permettant de mettre en place des procédures opérationnelles efficaces à suivre par la douane et d’autres acteurs intervenant dans le traitement des marchandises à l’importation, à l’exportation et en transit. Elle s’est dite convaincue que le recours sur une base régulière à la méthodologie idoine pour mesurer le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises était un élément important pour permettre au Malawi de jouer le rôle de chef de file constructif dans le cadre des discussions consacrées à la gestion coordonnée des frontières.
L’atelier a réuni des agents venant de différents secteurs du milieu de la douane en fonction auprès de ports intérieurs, d’aéroports et de postes frontières, ainsi que des représentants d’organisations professionnelles, d’agents en douane, de l’Institut national des normes du Malawi, du Ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme, du Centre pour l’investissement et le commerce du Malawi (MITC), du Département de l’Immigration, du Service national de police, de l’Association des agents spécialisés dans le dédouanement et l’expéditions des marchandises du Malawi (Clearing and Forwarding Agents Association of Malawi) et du Comité de contrôle des médicaments, des produits de santé et des poisons (Pharmacy, Medicine & Poisons Board). Cet atelier de l’OMD avait pour objectif de renforcer les capacités de toutes les parties prenantes à l’échelon national dans le domaine de l’import-export – à savoir tous les organismes publics, entreprises, partenaires commerciaux, opérateurs commerciaux, opérateurs logistiques, etc. du Malawi – afin qu’ils soient à même d’effectuer de manière autonome une étude sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises dans le pays.
Au cours de l’atelier, les experts de l’OMD ont présenté les différents instruments, outils, et bonnes pratiques élaborés par l’Organisation en vue d’assister les Membres dans leurs efforts visant à renforcer leurs capacités et à optimiser les mesures qu’ils prennent en faveur de la facilitation des échanges. Les participants se sont notamment vu présenter un aperçu des passages pertinents de la Convention de Kyoto révisée, du Cadre de normes SAFE, du Guichet unique, du Modèle de données, des principes de la Gestion coordonnée des frontières et de l’Étude sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises. Les experts de l’OMD ont également expliqué en quoi consistait l’Étude sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises, en exposant toutes les étapes de celle-ci, depuis la mise en place d’un groupe de travail jusqu’à la diffusion des résultats, en passant par tous les processus intervenant dans le cadre de celle-ci, et en illustrant leur présentation au moyen d’études de cas de différents pays mettant en évidence les goulets d’étranglement identifiés et les initiatives prises en faveur de la facilitation des échanges sur la base des recommandations tirées de l’étude. Les participants ont également eu l’occasion de se familiariser davantage avec les techniques de la cartographie et de l’analyse des processus opérationnels en prenant part à des sessions théoriques et à une démonstration pratique de l’ensemble des opérations de dédouanement au Centre de contrôle du port intérieur de Lilongwe (Lilongwe Inland Examination Centre) et dans le parc à conteneurs Bollore.
Tous les participants à l’atelier ont pu parfaire leurs connaissances de la méthodologie de l’OMD en matière d’étude sur le temps nécessaire à la mainlevée et, à l’issue de celui-ci, ils ont fait part de leur souhait de conduire, à l’échelon national, une étude sur le temps nécessaire à la mainlevée du fret, qui couvrirait les étapes allant de l’arrivée du camion/conteneur à un poste frontière jusqu’à son arrivée aux installations intérieures et au parc à conteneurs. À l’appui de cette recommandation, ils ont préparé une cartographie des processus opérationnels et un projet de plan de travail recensant les mesures nécessaires à prendre pour parvenir à la réalisation d’une telle l’étude. Ils ont également recommandé que toutes les parties prenantes du secteur de l’import-export ̶ auprès de tous les organismes publics, entreprises, partenaires commerciaux, opérateurs commerciaux, opérateurs logistiques, (etc.) intéressés ̶ soient impliquées dans la conduite de l’étude proposée, et que l’analyse des résultats de cette étude serve dans le cadre du processus de mise œuvre de l’environnement de Guichet unique au Malawi.
Le vif intérêt marqué par les participants au contenu de l’atelier reflète l’importance qu’ils attachent à l’Étude de l’OMD sur le temps nécessaire à la mainlevée des marchandises en tant qu’outil œuvrant en faveur de la mobilisation des parties prenantes, de la gestion coordonnée des frontières et de la conceptualisation du Guichet unique. Cet atelier de l’OMD a permis de renforcer considérablement les capacités des participants – tant du secteur public que du secteur privé – à utiliser l’Étude sur le temps nécessaire à la mainlevée en tant qu’outil pour contextualiser les opérations aux frontières et pour améliorer l’infrastructure disponible en matière d’analyse des données de manière à parvenir à des prises de décisions éclairées sur le plan à la fois politique, technique et opérationnel.